Antoine, Johan, Nelson, ordonnés prêtres…

25 juin 2014

Joie dans l’Eglise de Vaucluse !


L’église du Sacré-Cœur était ouverte, au fond, sur toute la largeur possible, mais il faisait très chaud. Qui entre pour la 1re fois dans ce lieu de culte découvre d’abord avec saisissement les murs latéraux couverts de longs vitraux verticaux à fond bleu nuit, jaune brillant, vert profond, et rouge foncé, où se découpent d’un côté Marie, avec l’enfant portant le chrisme et de l’autre le Christ bénissant ; le regard y voit avec admiration scintiller des éclats de lumière venus de petites tesselles dorées. Au centre du choeur, derrière l’autel, l’ultime vitrail, écarlate, est celui de la croix, avec la Vierge et st Jean au pied du crucifié.

Trois hommes s’engagent là, sous nos yeux, pour toute la vie, derrière le Christ : « Pierre, m’aimes-tu ? Pais mes brebis… ». Une voix actualise cet appel et traverse la nef, parvient aux derniers rangs : « Nous ne sommes pas les propriétaires des sacrements, nous en sommes les serviteurs… » « Voulez-vous devenir prêtres… voulez-vous célébrer avec foi les mystères du Christ….Voulez-vous être assidus à la prière… ? » L’archevêque préside, au milieu de son presbyterium attentif, disposé de chaque côté de l’autel. L’assemblée, très nombreuse, toutes générations confondues, suit chaque parole, chaque rituel, avec une émotion palpable. « Antoine, Johan, Nelson, promettez-vous de vivre en communion avec moi et mes successeurs dans le respect et l’obéissance… ? » On prie, on retient son souffle. Le long défilé des prêtres venant tous, les uns après les autres, bénir les trois ordonnés en leur imposant les mains, est un moment de recueillement intense. Debout, même très loin du chœur, autour de moi les assistants sont bouleversés, les mains se joignent. Plus tard, le chant superbe sur des paroles d’Edith Stein : « Venez vous abreuver à la source cachée, venez vous reposer sur le cœur du Bien-Aimé » fait monter les larmes.

Tout a été beau, tout a été don, tout a été joie partagée, et comme ils ont fusé, ces applaudissements pour les trois jeunes prêtres, pour les communautés qui les ont portés, pour les familles qui ont su élever leurs fils, au sens quasi littéral, en leur permettant d’épanouir la foi de leur baptême jusqu’à la prêtrise ! Sur le parvis, la foule s’attarde, salue les prêtres du diocèse, demande une bénédiction aux trois ordonnés.

Merci, chers Nelson, Johan, Antoine, pour ce sacerdoce demandé et reçu dans notre Eglise de Vaucluse, vous êtes notre joie et notre espérance, alléluia !


Simone Grava-Jouve