Autrefois dans le diocèse d’Avignon - Mai 1873-1973

1er mai 2023

Monsieur l’abbé Adolphe Peyre, 1806-1873

Adolphe Marie François Xavier Peyre est né le 12 mars 1806 à Caromb. Il fut ordonné prêtre le 23 janvier 1831. D’abord vicaire à Apt, puis à Carpentras en 1832, il fut aussi professeur au Petit-Séminaire de Sainte-Garde-des-Champs, et devint recteur de la paroisse de « Saint-Didier-sur-Pernes » à partir de 1837 jusqu’en 1871, date à laquelle il se retira.

« Le clergé de ce diocèse qui, malgré le voile de modestie dont s’est toujours couvert ce digne prêtre, a connu tout ce qu’il valait par ses vertus, son instruction et les qualités de son cœur, et qui a pu apprécier le bien que son zèle a produit dans tous les postes où il lui a été donné de l’exercer, sentira sa perte bien vivement. »

Il est décédé le 15 mai 1873 au Petit-Séminaire de Sainte-Garde « où il avait professé de longues années, et qu’il avait toujours considéré et affectionné, étant curé de Saint-Didier, comme une communauté dont il n’avait jamais cessé de faire partie ».


Cloître de Sainte-Garde
L’abbé Emmanuel Bernard, supérieur, et Mgr Sylvain

Eglise votive du Sacré-Cœur, pose de la première pierre, 27 mai 1923

L’édification de cette église votive tenait particulièrement à cœur à Mgr Latty, et le moment était venu, enfin, après avoir récolté de nombreux dons, de poser et bénir la première pierre de cet édifice qui sera réalisé selon les plans de M. Léon Véran, architecte qui a déjà réalisé l’église de Saint-Ruf. Monsieur le chanoine Aurouze en fut l’ardent artisan.


M. le chanoine Aurouze

« L’enceinte de l’édifice orné de drapeaux tricolores, est envahie par la foule pieuse avide d’un spectacle rare et impressionnant ». L’archevêque, accompagné des vicaires généraux et du chancelier, «  gagne l’emplacement élevé où est disposée la pierre qui recevra la bénédiction ». Dans son allocution, « Sa Grandeur déterminait les raisons d’être de l’église à construire : former une paroisse, remercier le Sacré-Cœur de la victoire, perpétuer la mémoire de nos soldats tombés dans la mêlée ».

Une cavité est aménagée dans un bloc de pierre, où seront introduits « un rouleau de plomb où des pièces de monnaie au millésime de l’année ont été glissées ainsi qu’une feuille de parchemin » qui rappelle l’événement. Lorsque le pasteur scelle la pierre, l’assemblée chante le Credo puis le « cantique si populaire Prouvençau e Catouli ».

« S’inspirant alors des rites de la cérémonie, Sa Grandeur montre l’Eglise, éternelle bâtisseuse de temples, à la gloire de Dieu. C’est sa mission d’aller de l’avant toujours et de n’être pas arrêtée par les persécutions ou l’hostilité latente. »

Petite histoire de l’église du Sacré-Coeur en images

Dou brès… a la Gleiso, mai 1973

En ce mois de mai 1973, vingt ans après la parution d’un premier recueil de poésies, récits, panégyriques et sermons, un second tome vient de paraître aux éditions Aubanel.


Monsieur le chanoine Laporte et Mgr Avril
juste derrière eux
M. l’abbé Lucien Lion - M. l’abbé Jean-Marie Pin 

Mgr Jules Avril, l’auteur, précise dans son avant-propos : « félibre prèire, siéu d’abord prèire félibre ». « Sa connaissance de sa langue provençale, de ses richesses et de tout ce qu’elle suggère permet au félibre majoral de faire chanter sa foi de prêtre et son amour de l’Eglise ».


Prèire, la Coupo Santo es d’abord moun calice,
Verbum et Sang Divin parlon dou Sacrifice ;
Verba, Coupo et Cigalo es noste paraulis ;
Vinum, Tourre et tambèn cigalo : moun païs.

Abbé Bruno Gerthoux
Archiviste