Autrefois dans le diocèse d’Avignon, en mars

2 mars 2021

Saint Joseph

 En cette année placée sous la protection de saint Joseph, il était naturel d’en évoquer la figure. Déjà en 1871, la chronique du diocèse des Nouvelles Religieuses précisait que cette fête « depuis très longtemps populaire dans notre ville d’Avignon où s’est érigé le premier autel en l’honneur de ce glorieux Patriarche, s’y est célébrée cette année, avec un surcroît de solennité. » En effet, le pape venait tout juste de proclamer saint Joseph, patron de l’Eglise universelle.

Statue de saint Joseph, église de Robion

Dans ces pages, le rédacteur des Nouvelles Religieuses, évoquant les sept joies et sept douleurs de saint Joseph, écrit « l’éloge de saint Joseph peut se résumer en deux mots : il a passé sa vie avec Jésus et avec Marie, époux sans tâche de la Vierge très pure et gardien fidèle du divin Enfant », et conclut son intervention par une prière : « O Joseph, vous si puissant auprès d’un Fils bien-aimé auquel tout est soumis et tout appartient, vous si puissant encore auprès de Celle qui a été justement appelée toute-puissante par sa prière, voyez : le siècle où nous vivons est mauvais, et les fléaux, qui pesaient sur l’Egypte au temps des Pharaons, furent légers auprès des fléaux qui ont dévasté notre patrie, et de ceux qui, tous les jours encore, dévastent nos âmes. Donnez-nous, comme l’antique Patriarche à ses frères, donnez-nous l’assurance que nous ne périrons pas, et que vous allez paraître pour guérir nos maux ». Nous sommes en 1871, mais l’auteur de ces lignes semble avoir pensé à nous, aujourd’hui, dans cette prière.

Les épreuves de l’Egypte semblaient légères par rapport à ceux évoqués en 1871. En 1921, un article de la Semaine Religieuse dit « si le monde chrétien passait en 1870 par une série de lourdes épreuves et si les âmes couraient alors de périlleux dangers, serait-ce trop s’avancer que de dire plus accablantes les épreuves d’aujourd’hui et plus redoutables es dangers actuels ? » et l’auteur de poursuivre en évoquant les fléaux du temps : « luttes guerrières, dissensions sociales, effondrement des moeurs publiques et privées » !

Or, « saint Joseph est le type de l’homme du peuple, élevé soudain à une grande fonction et s’en acquittant avec tact, prudence, fidélité. Par saint Joseph, l’Eglise célèbre le travail noblement consenti, fidèlement exécuté. Par saint Joseph, le chef de la famille est glorifié ainsi que l’homme de foi. Par saint Joseph enfin, toutes les vertus du foyer sont proposées à la louange et à l’imitation. »

S. Exc. Mgr Joseph Urtasun,
avec la statuette de saint Joseph Travailleur

 

Le 19 octobre 1969, S. Exc. Mgr Joseph Urtasun consacrait l’église paroissiale de Saint-Joseph-Travailleur. L’église d’une capacité de 700 places est pourvue d’une flèche constituée par un tripode hyperbolique, en bois lamellé recouvert de cuivre, qui s’élève à 33 mètres de hauteur, et la croix qui la surmonte élève l’édifice à 42 mètres.

 

Détails des vitraux de l’abbé Roy

Dès 1966, l’abbé Joseph Persat, curé de la paroisse, l’abbé Henri Laurent, économe diocésain, et l’abbé Marcel Roy, prêtre et peintre verrier, avaient sélectionné l’architecte Guillaume Gillet pour cette réalisation résolument moderne. Les vitraux sont de l’abbé Roy. Dans son homélie, mgr l’archevêque insista sur « la nécessité des églises comme signes sensibles de la présence de Dieu dans l’espace et dans le temps de la vie humaine ».

Abbé Joseph Persat (1910-1995)

 

24 mars 1971, décès de Monsieur le chanoine Jules Tauleigne

Jules Tauleigne est né le 4 décembre 1901 à Avignon. Il fut ordonné prêtre le 26 juin 1926, avec l’abbé Louis Marie Etienne Pourtalier. Après avoir été vicaire à Pertuis, il est nommé curé de Saint-Matin-de-la-Brasque en 1930, puis transféré à Saint-Pierre-de-Sénos en 1934, à Caumont en 1941. Distingué du titre de chanoine honoraire en 1962, il est par la suite nommé aumôneir de l’Institution Saint-Ange, à Montfavet où il est décédé le 24 mars 1971.

Le chanoine Tauleigne, droite sur la photo

Abbé Bruno Gerthoux, archiviste