Avec vous je suis chrétien, pour vous je suis prêtre !

6 juillet 2022

La joie d’être curé : aimer !

La vie dans l’Esprit Saint est simple. Elle se vit dans le concret de nos vies, aujourd’hui. Parfois le matin, nous nous réveillons d’une nuit plus ou moins paisible et réparatrice ! Comme chacun de nous, il y a des matins qui sont plus difficiles que d’autres : l’écrasement de la fatigue physique ou psychique, les soucis ou inquiétudes de la journée, discerner les priorités, préparer son cours, son homélie, faire ses courses et constater la « flambée » des prix, déclarer sa feuille d’impôts sur internet…. ! Bref la vie réelle, même si il y a beaucoup d’interfaces.

Avec vous, par la grâce de notre baptême, je suis habité par l’Esprit Saint qui me porte, me guide, me conseille et me soutient dans ce quotidien parfois bien pesant. Avec vous, comme vous, je ne l’écoute pas toujours, ou je ne comprends pas toujours les évènements du monde, les contrariétés familiales, les fragilités ou incohérences des uns et des autres, car je suis le premier limité, blessé et pécheur.

Pour vous, par le don du Saint Esprit donné au jour de l’ordination diaconale et sacerdotale, j’ai voulu à ma mesure donner le meilleur de moi-même à la suite du Bon Jésus. En enseignant, en sanctifiant et en mettant en œuvre « la joie de l’Evangile » du Pape François pour devenir un peu plus « disciples-missionnaires » -c’est-à-dire catholique- j’ai désiré impulser cette transformation au cœur de Montfavet… Notre si belle église et chacun de ses membres sont appelés à rayonner par l’amour vrai, l’adoration et l’attention aux plus fragiles. Les paroles du Pape François en 2013 ont été inspiratrice, et la Covid, la guerre en Ukraine… ne font que confirmer cette réalité : « Je vois avec clarté que la chose dont a le plus besoin l’Église aujourd’hui, c’est la capacité de soigner les blessures et de réchauffer le cœur des fidèles, la proximité, la convivialité. Je vois l’Église comme un hôpital de campagne après une bataille. Il est inutile de demander à un blessé grave s’il a du cholestérol ou si son taux de sucre est trop haut ! Nous devons soigner les blessures. Ensuite nous pourrons aborder le reste. » Aussi, pendant ces 3 ans, j’ai tâché de « curer », prendre soin, et j’ai connu la joie ! Même si j’ai pleuré comme vous, comme Jésus et Marie ! Oui, « Jésus, ma joie, c’est de t’aimer ! ».

P. Charles-Bernard