Comment envisager ses vacances comme un « itinéraire dans l’amour de Dieu » ?

9 juillet 2022

1. La météo de la charité. Avant tout, se reposer la question du « poids d’amour » que comporteront ses vacances. C’est la programmation essentielle. Les vacances risquent d’être un « monstre d’égoïsme » camouflé en détentes.

2. Dieu dans ses valises. Refaire ses valises. Dieu s’y trouve-t-il ? Le plus commode, c’est une petite Bible ; ou une vie de saint ; ou, pourquoi pas, un petit ouvrage de théologie ; en tout cas ce petit Magnificat si complet. N’oublions pas non plus ces signes qui aident à franchir l’invisible : son chapelet ; une petite icône ; une croix. Tout se transporte.

3. Une route dans la foi. La foi est mon lien avec Dieu. C’est Dieu dans mon coeur à tout moment du voyage. Pas seulement cinq minutes dans les brumes du sommeil. Tout le temps.

4. Fuir les lieux sans Dieu. On prend soin de ne pas abîmer notre lien à Dieu et aux
autres.

5. Des moments pour Dieu seul. Les vacances sont comme un long dimanche, un étalement du repos dominical et donc une anticipation du repos éternel. Alors, posons
des actes concrets.

6. Ne pas manquer la messe. Trop de prétextes pour » ne pas avoir eu le temps »
ce dimanche : les horaires de train, d’avion, les balades en montagnes, les pays sans
église. Prétextes !

7. Contempler. Sans contact avec la beauté, on s’aigrit vite. Beauté de la nature : »
Dieu n’est que dans la campagne » disait un célèbre citadin athée. Beauté dans l’art.
Beauté inépuisable des êtres humains. Faire l’expérience de la splendeur de ces
rayons de Dieu.

8. Témoigner. Pourquoi pas ? En vacances, on ne se contente pas de « rester »
chrétien. On le suscite chez les autres.

9. Servir. Dieu s’est fait homme non pour être servi mais pour servir. La route vers
Dieu suit le même chemin. En vacances, on aime se faire servir. Parfois, d’une manière
tyrannique. Parce qu’on paye.

10. Se réjouir. Si les vacances sont une anticipation du repos éternel, ce dimanche
sans fin, elles seront joyeuses. Que de vacanciers affairés rouges d’insatisfactions !
Le chrétien se réjouit de tout parce que sa joie est d’abord en Dieu. Il se réjouit même
des vacances des autres quand lui-même reste au travail. La joie est le fruit précieux
de vacances » réussies » selon Dieu. Loin de l’idéal mondain d’une oisiveté paresseuse
et déshumanisante (et là on bronze toujours idiot), le chrétien secrète la joie
comme Dieu donne sa grâce, dans la vérité et la gratuité du don de soi. Au retour,
mieux que les fières photos de ses exploits touristiques, il livrera le témoignage d’un
coeur plus joyeux d’avoir pris Dieu en vacances.