Article du Père Yves Combeau issu du Bulletin 240 du jour du seigneur (https://www.lejourduseigneur.com/) :

Il y a quelques semaines, j’ai baptisé une petite fille. Elle n’a pas cessé de sourire pendant toute la célébration. Même alors que je versais l’eau sur son front, même alors que que je lui imposais le saint chrême. Elle n’a que neuf mois, et elle m’a fait confiance, aà moi, cette grande personne aux gestes déconcertants. Une confiance entière, joyeuse, bouleversante. 

Je pourrais, comme sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et bien d’autres avant et après elle, nous inciter à retrouver une confiance de petit enfant, et le bonheur qu’elle procure. Ce bonheur de n’avoir pas la charge de nous-mêmes, d’être tout ouvert aux autres.

Car après l’enfance, nous apprenons la méfiance. Pour de bonnes raisons souvent ; des amours déçues, des promesses trahies, de mauvaises rencontres, le simple frottements des intérêts et des tempéraments. Il nous faut donc, adultes, réapprendre la confiance. Dans le couple, dans l’amitié, dans toutes nos relations. Notre confiance, désormais, est volontaire ; instruits par l’expérience, nous devons passer outre et faire le choix de nous remettre à autrui. 

Et en effet le choix de la confiance peut conduire au bonheur. La confiance et la foi, tout simplement, la même chose. 

Mais puis-que j’écris ces lignes à l’occasion de l’Avent et de Noël, je voudrais évoquer une autre confiance. Celle que Dieu nous a faite, à nous, les hommes, en naissant parmi nous. Jésus a eu envers nous cette totale confiance. Il s’est donné à nous sans réserve. La présence de Jésus sur terre a été une présence fragile. Il était vulnérable. Il a été trahi. Mais il n’a pas repris sa confiance.

At aujourd’hui, Jésus nous fait toujours la même confiance. Il se remet à nous pour annoncer sa Parole, pour vivre et transmettre son amour. En somme, il croit en nous.

Notre vie spirituelle est donc une double confiance. De nous envers Jésus, de Jésus envers nous. Une double confiance inconditionnelle. Et que je nous souhaite aussi joyeuse que l’était cette petite fille quand, , par son baptême, alle a été donnée au Christ at le Christ s’est donné à elle.