De l’isoloir au confessionnal ?

2 avril 2022

Et si notre sens civique était lié au sens de l’Eglise ?

Dimanche 10 Avril, nous allons à la fois voter pour le 1er tour des élections présidentielle et nous allons fêter le Dimanche de la Passion et le début de la semaine sainte. Ces deux évènements aux yeux du monde non absolument rien à voir. Bien au contraire, ils ne doivent absolument pas être mis ensemble. Les principes élémentaires de la laïcité l’imposent.
Et pourtant, j’ose les relier avec la part la plus intime de nous-même : la conscience !

En passant par l’isoloir avant d’aller voter, je me remets face à moi-même et je fais un choix (parfois par défaut !) en conscience.
En passant par le confessionnel pour aller déposer mon fardeau, je me remets face à moi-même et avouer (souvent comme je peux !) avec ma conscience.

En posant un acte citoyen et démocratique, je participe à la construction d’une nation qui m’a donné un cadre, un statut, une instruction, une protection, une émancipation.

En posant un acte de confiance et d’humilité, je participe à l’édification de l’Eglise, corps mystique du Christ qui m’a donné le salut, mon identité, mon intelligence, ma force et ma liberté profonde.

L’abstention est révélatrice d’une perte du sens du bien commun.

L’abandon de la confession est révélateur d’une perte du sens de l’Eglise comme signe et instrument de salut.

Alors allons voter et nous confesser en conscience pour œuvrer à la cité des hommes et au salut du monde.

Père Charles-Bernard SAVOLDELLI, curé