Décès du Père Jean Chevalier

9 décembre 2013
Notre Père, frère et ami Jean Chevalier est décédé le soir du vendredi 6 décembre à l’hôpital d’Orange. Ses obsèques ont été célébrées le jeudi 12 décembre à Camaret, son village natal, en présence d’une vingtaine de prêtres et diacres et des paroissiens des différentes paroisses dont il a été curé. Le Père Jean-Marie Gérard et le Père Pierre Joseph Villette ont remplacé Mgr l’archevêque excusé à cause de son ministère.

Il suffit de se souvenir de certaines étapes de sa vie, pour connaître et comprendre combien le Père Jean n’a pas eu une vie facile, et comprendre aussi qu’il a été un prêtre généreux, courageux pendant 70 ans. Jean Chevalier est né le 26 août à Trèves (en Allemagne), car son père était militaire. Sa maman, Rosé Devine était native de Camaret. L’événement familial majeur qui conditionna sa vie fut le décès de sa maman alors qu’il avait huit ans et que le troisième enfant, le petit frère, venait au monde (Joseph-Marie est décédé en 1929, un ou deux mois après la maman). Son Père, veuf et loin de la famille, dû placer ses deux fils afin de travailler et gagner la vie de sa famille. Son enfance ne fut pas « heureuse »...

Quelques années plus tard, il fut mobilisé sur Marseille, les voyages qu’il faisait en vélo par tous les temps, l’ont amené à tomber malade. Il a été nommé à Uchaux pour reprendre des forces, après deux ans de soins et de repos. Malgré la solitude et les épreuves, il se dépensa sans compter durant son ministère dans différentes paroisses (Carpentras, Uchaux, Saint-Didier, Piolenc, Pertuis, Apt, Pernes les Fontaines). Perdant doucement la vue, il prend sa retraite à Camaret entouré par sa sœur, par ses nièces et neveux. Pendant sa retraite, tant que ses forces lui ont permis, il était heureux de venir partager le repas, chaque semaine avec l’équipe des prêtres de Camaret, il n’hésitait pas à remplacer ou à rendre servicece dans le secteur, à la paroisse de Tarascon et surtout à Lourdes. Il y fit de belles rencontres de prêtres et d’évêques, mais surtout il aima se pencher tendrement vers les plus souffrants.

Une vie sacerdotale de 70 ans bien remplie et active donc. Tous connaissaient son franc-parler, son tempérament bien « trempé », mais il était prêtre avant tout : moderne joyeux, de bonne humeur, fidèle à son Eglise et à sa mission d’évangélisation. Merci Jean de ta joie de vivre, de ton dynamisme, merci de ce que tu étais et de ce que tu as été pour chacun de nous.

André Roche