Edito du père Doumas

2 février 2022

Editorial : Présentation au Temple.

Nous avions, les années précédentes, célébré la Présentation du Seigneur au Temple un dimanche. C’est un moyen de conserver cette belle fête. Célébrée en pleine semaine elle risque fort de disparaître. Au fond nous avions fait la même opération que celle, plus officielle, de l’Epiphanie transférée du 6 janvier au deuxième dimanche après Noël. Mais, cette année, le 2 février est un mercredi et, du coup, nous maintenons la célébration en semaine. Elle sera une « messe des retraités », à 15h donc, dans l’église, suivie, tout naturellement, à la maison paroissiale, d’un goûter avec les crêpes de la chandeleur. Simplement y sont invités les retraités et ceux qui ne sont pas encore retraités !

L’événement clôture le temps de Noël. Ce jour-là, la crèche de la Nativité est défaite et on installe la « crèche blanche », tradition spécifiquement provençale.

Au centre de l’action, il y a Jésus. Le nom de la fête est « Présentation du Seigneur ». Mais, l’enfant est entouré de deux couples. Deux vieillards : Siméon et Anne et les deux jeunes époux, Marie et Joseph.

Luc insiste sur le fait que Marie et Joseph accomplissent la Loi. Le mot est utilisé à plusieurs reprises. En revanche, il souligne combien Siméon et Anne sont « sous l’Esprit ». Par ailleurs, ils sont très âgés. Siméon dit : « Maintenant que j’ai vu ton messie, je peux mourir » et Anne a 84 ans, c’est-à-dire sept fois douze ans, le chiffre de la plénitude de l’âge. Entrer dans le sens de la fête, c’est comprendre ce contraste. La Loi est accomplie et l’Esprit va être donné. Par ailleurs, au centre du récit, il y a la prophétie faite à Marie, qui annonce la Passion de Jésus. Mais, celui-ci est salué comme « lumière » et c’est ainsi que nous devenons les chandeliers de la chandeleur : les porte-lumière, qu’est le Christ.