Qui n’a pas connu dans sa vie des périodes difficiles ou de grandes souffrances liées à des événements douloureux ?
Parlant d’une telle période de ma vie à quelques amis, plutôt athées ou agnostiques, je témoignais il y a peu, de ce que seule ma foi m’avait permis de garder une totale confiance, en la vie et en l’avenir, et de tenir le coup.
Le témoignage fut bien reçu et je crus même déceler chez eux une certaine admiration pour cette attitude dans laquelle la foi permet de faire face aux difficultés.

Je repense à ce témoignage et je me dis que non, ce n’est pas cela, il n’est est pas ainsi, c’est encore bien plus beau ! J’avais tout juste la tête hors de l’eau pour continuer à respirer et c’est le Seigneur qui me tenait, il prenait soin de moi avec une infinie délicatesse, me cajolait, me dorlotait !
Et voilà qu’après, la tempête apaisée, j’en suis presque à tout ramener à moi : c’est ma foi qui m’a permis de tenir !

Quand apprendrai-je à penser, à voir, à vraiment ressentir que je suis, depuis mon baptême, enfant de Dieu, et plus encore : « élu dès avant la fondation du monde » ? Quand serai-je pénétré de cette vérité : mon Dieu se met à genoux devant moi pour me laver les pieds, il court au devant de moi pour me couvrir de baisers dès que je me retourne vers lui, non parce que je suis grand et bon, mais parce que lui est grand et bon ? Quand
pourrai-je en vivre assez profondément pour que tous ceux que je rencontre puissent découvrir cette impensable et inimaginable réalité d’un Dieu qui n’a d’autre dessein que donner sa vie divine dans un inextinguible feu d’amour ?
Et le dessein de Dieu se réalise !