Hina Lefrançois : une maîtresse de maison au service

30 mars 2022

Maîtresse de la Maison Diocésaine depuis 2007, Hina Lefrançois quitte aujourd’hui ses fonctions. L’occasion de revenir sur ses missions, et de la remercier pour sa présence discrète et d’une grande efficacité, au service de tous les diocésains.

Comment devient-on maîtresse de Maison Diocésaine ?

Après un passage rapide en entreprise, un noviciat chez les sœurs Dominicaines enseignantes, j’ai enseigné l’économie en lycée et je me suis aussi occupée d’enfants atteints d’autisme. 

Et un beau jour nous avons Olivier et moi, décidé de nous mettre au service d’un diocèse, c’était en 2007, il y a maintenant 15 ans. Rien ne me prédestinait à être maîtresse de maison, si ce n’est le passage que nous avons fait pendant un an à Medjugorje au sein d’une grosse maison d’accueil. 

Mgr Cattenoz m’avait proposé au départ la direction de la maison de retraite de Béthanie, mais dans la foulée il m’a dit qu’il cherchait également une maîtresse de maison pour la Maison Diocésaine qui était en plein travaux de restauration. Je n’ai pas hésité une minute. Cette aventure était des plus tentantes. 

Quelles ont été vos responsabilités à la Maison Diocésaine ?

Au début je me suis surtout occupée du déménagement de l’ancien Archevêché, pour cela j’ai fait un inventaire photos de tout le mobilier, consulté les uns et les autres pour savoir comment ils voulaient s’installer. Puis les 70 camions de déménagement se sont succédé en intra-muros en fonction des étapes de fin de travaux. 

A la Maison Diocésaine il a fallu concevoir les cuisines (des 13 appartements, de la cuisine centrale), imaginer comment se ferait l’accueil des invités à l’hôtellerie (8 chambres) et aménager chacune des chambres. 

Il y a aussi l’organisation courante de la maison : les commandes de produits d’entretien, d’outillage, de linge, la gestion des repas avec une cuisinière ou un traiteur. Au gré des évènements, je me suis également chargée du recrutement de gardiens et de femmes de ménage.

Puis on m’a donné en charge l’organisation des cours de français, avec un professeur (2 sessions par an). J’ai aussi donné formations - c’est l’enseignement qui frappait à nouveau à la porte ! Des formations pour devenir rédacteur sur le site internet du diocèse, pour découvrir l’informatique, pour organiser le secrétariat d’une paroisse... 

J’ai eu plaisir à mettre en place des outils fonctionnels : un logiciel de réservations (Pomclass), une application (Evernote) pour partager avec l’homme d’entretien la mémoire de la maison. Dernièrement avec les 2 derniers hommes d’entretien nous avons élaboré le manuel d’entretien de la maison. 

Les années passant, pour diversifier mes activités, on m’a proposé de m’occuper de l’événementiel du diocèse : assurer la logistique des repas pour de gros événements tels que les ordinations, la rencontre de l’évêque avec les conseils pastoraux, la journée des bénévoles, les vœux de l’évêque ou le repas du jeudi saint... ou encore la coordination des bénévoles lors de la canonisation du Père Marie-Eugène. 

Enfin, la dernière activité qui m’aura bien occupée aura été celle que nous avons mise en place au moment du premier confinement en lien avec la Banque Alimentaire, afin d’apporter une aide alimentaire aux personnes dans le besoin via les paroisses volontaires.

Que retenez-vous de votre mission ?

Ma mission a été pour le moins variée et très enrichissante, tant au niveau des rencontres que de la découverte de l’Église en son sein. Je retiens tous ces visages, ces accents différents, toutes ces personnes mues par un même désir de servir le Seigneur. 

Un souvenir ?

Lorsqu’Olivier et moi avons décidé de nous mettre au service d’un diocèse, nous avons envoyé nos CV à Mgr Cattenoz que nous devions rencontrer un mois plus tard lors d’un colloque dont nous organisions la logistique. La réponse de Mgr Cattenoz a d’abord été négative. Mais à la fin du colloque, alors que nous étions en train de ranger tout le matériel, il est venu vers nous et nous a dit qu’après réflexion, il avait bel et bien quelque chose à nous proposer.
Voilà comment l’aventure a commencé.

Quelle sera votre prochaine étape ?

Nous pensions avec Olivier nous occuper de couples, après cette étape à la Maison Diocésaine. Mais au final, la Providence et la rencontre du Père Benoît Caulle nous ont montré que les prêtres en surmenage n’avaient pas de lieux propres où se rétablir. C’est de là qu’est né notre désir commun de monter une maison d’accueil familial pour prêtres en burn-out ou dépression. Et pour l’instant, si le projet est bien finalisé, il nous manque la maison ! Voilà pourquoi nous quittons le diocèse, pour consacrer 100% de notre temps à ce nouveau projet.

Un verset biblique qui vous guide ?

« Faites tout ce qu’il vous dira » (Jn 2,5), les paroles de Marie à Cana.