La transformation pastorale et la démarche synodale

16 janvier 2022

Les laïcs dans l’Église : de la collaboration à la coresponsabilité

Notre paroisse ND de Bon Repos marche au cœur de l’Eglise et du Monde en gestation. Pour nous aider à grandir dans un enracinement et une croissance, dans une démarche à la fois de transformation pastorale et dans l’impulsion de la démarche synodale, je vous propose, une lecture sur plusieurs semaines du Pape Benoît XVI. Ces propos sont tirés d’un discours à l’ouverture du Congrès Ecclésial 2009 du diocèse de Rome. Il aborde avec sa clarté pédagogique et sa hauteur théologique un enjeu majeur : la coresponsabilité. Voici le 1er extrait :

Nous venons de rappeler qu’au cours de la décennie passée, l’attention du diocèse(de Rome) s’est concentrée pendant trois ans tout d’abord sur la famille ; puis, pendant trois autres années, sur l’éducation à la foi des nouvelles générations, en nous efforçant de répondre à l’« urgence éducative » qui est pour tous un défi délicat ; et enfin, toujours en référence à l’éducation, sollicités par la lettre encyclique Spe salvi, vous avez pris en considération le thème de l’éducation à l’espérance.

Tandis que je rends grâce avec vous au Seigneur pour le grand bien qui m’a été donné d’accomplir —je pense en particulier aux curés et aux prêtres qui n’épargnent pas leurs énergies pour guider les communautés qui leur sont confiées—, je désire exprimer ma satisfaction pour le choix pastoral de consacrer du temps à faire le point sur le chemin parcouru, dans le but d’identifier, à la lumière de l’expérience vécue, certains domaines fondamentaux de la pastorale ordinaire, afin de mieux les préciser et les faire davantage partager.

A la base de cet engagement, auquel vous travaillez déjà depuis quelques temps, dans toutes les paroisses et dans les autres réalités ecclésiales, nous avons besoin d’une prise de conscience renouvelée de notre identité d’Église et de la coresponsabilité pastorale que, au nom du Christ, nous sommes tous appelés à exercer. C’est précisément sur cet aspect que je voudrais m’arrêter à présent.

Le Concile Vatican II, voulant transmettre de façon pure et intègre la doctrine sur l’Église mûrie au cours de deux mille ans, en a donné "une définition plus approfondie", en illustrant avant tout sa nature de mystère, c’est-à-dire de "réalité imprégnée de présence divine et qui peut toujours être l’objet de nouvelles et plus profondes recherches" (Paul VI, discours d’ouverture de la deuxième session du Concile Vatican II, 29 septembre 1963). Or, l’Église, qui trouve son origine dans le Dieu trinitaire, est un mystère de communion. En tant que communion, l’Église n’est pas une réalité uniquement spirituelle, mais elle vit dans l’histoire, pour ainsi dire, en chair et en os. Le Concile Vatican II la décrit comme « un sacrement, c’est-à-dire à la fois le signe et le moyen de l’union intime avec Dieu et de l’unité de tout le genre humain » (Lumen Gentium, 1).

Et l’essence du sacrement est précisément que l’on touche l’invisible dans le visible, et que le visible qui peut être touché ouvre la porte à Dieu lui-même.