Le Christ est Ressuscité, il est vraiment ressuscité !

31 mars 2024

Dimanche 31 mars 2024
Pâques

Annonce de Pâques :

Exultez dans le ciel, multitude des anges !
Exultez, célébrez les mystères divins !
Résonne, trompette du salut,
pour la victoire d’un si grand Roi !

Que la terre, elle aussi, soit heureuse,
irradiée de tant de feux :
illuminée de la splendeur du Roi éternel,
qu’elle voie s’en aller l’obscurité
qui recouvrait le monde entier !

Réjouis-toi, Église notre mère,
parée d’une lumière si éclatante !
Que retentisse dans ce lieu saint
l’acclamation de tous les peuples !

Et vous, mes frères et sœurs bien-aimés,
qui vous tenez ici dans l’admirable clarté
de cette lumière sainte,
invoquez avec moi, je vous prie,
la miséricorde de Dieu tout-puissant.

Il m’a choisi dans mon indignité
pour être à son service :
qu’il répande la clarté de sa lumière,
pour que je puisse chanter la louange
du cierge pascal.

 

Vraiment, il est juste et bon
de chanter à pleine voix,
dans tout l’élan du cœur et de l’esprit,
le Père tout-puissant, Dieu invisible,
et son Fils unique, Jésus Christ, notre Seigneur.

C’est lui qui a remis pour nous au Père éternel
le prix de la dette encourue par Adam ;
c’est lui qui répandit son sang par amour
pour effacer la condamnation du premier péché.

Car voici la fête de la Pâque
dans laquelle est mis à mort l’Agneau véritable
dont le sang consacre les portes des croyants.

Voici la nuit où tu as tiré d’Égypte
les enfants d’Israël, nos pères,
et leur as fait passer la mer Rouge à pied sec.

Voici la nuit où le feu d’une colonne lumineuse
a dissipé les ténèbres du péché.

Voici la nuit qui arrache au monde corrompu,
aveuglé par le mal, ceux qui, aujourd’hui et dans
tout l’univers, ont mis leur foi dans le Christ :
nuit qui les rend à la grâce
et leur ouvre la communion des saints.

Voici la nuit où le Christ,
brisant les liens de la mort,
s’est relevé, victorieux, du séjour des morts.

À quoi nous servirait-il de naître
sans le bonheur d’être sauvés ?

Ô merveilleuse condescendance de ta tendresse
envers nous ! Inestimable choix de ton amour :
pour racheter l’esclave, tu as livré le Fils !

Il fallait le péché d’Adam
que la mort du Christ abolit.

Ô bienheureuse faute
qui nous valut pareil Rédempteur !

Ô nuit de vrai bonheur,
qui seule mérita de connaître le temps et l’heure
où le Christ a surgi du séjour des morts !

Voici la nuit dont il est écrit :
« La nuit resplendira comme le jour ;
la nuit même est lumière pour ma joie. »

Car le pouvoir sanctifiant de cette nuit
chasse les crimes et lave les fautes,
rend l’innocence aux coupables et l’allégresse
aux affligés, dissipe la haine,
dispose à la concorde et soumet toute puissance.

Dans la grâce de cette nuit,
accueille, Père très saint, en sacrifice du soir
(la flamme montant de) cette colonne de cire
(œuvre des abeilles) que la sainte Église
t’offre par nos mains.

Mais déjà nous savons ce que proclame cette
colonne qui brûle avec éclat en l’honneur de Dieu :
quand on en transmet la flamme,
sa clarté ne diminue pas.

Car elle se nourrit de la cire
produite par l’abeille, comme par une mère,
pour former la substance
de ce précieux luminaire.

Ô nuit de vrai bonheur,
nuit où le ciel s’unit à la terre,
où l’homme rencontre Dieu.

Aussi nous t’en prions, Seigneur :
permets que ce cierge consacré
en l’honneur de ton nom
brûle sans déclin pour dissiper
les ténèbres de cette nuit.
Qu’il te soit d’un parfum agréable
et joigne sa clarté à celle des étoiles.

Qu’il brûle encore quand se lèvera
l’astre du matin, cet astre sans pareil
qui ne connaît pas de couchant,
le Christ, ton Fils, revenu du séjour des morts,
qui répand sur le genre humain sa lumière
et sa paix, lui qui vit et règne
pour les siècles des siècles.

Amen !