Le Cœur de Jésus

10 juin 2023

Dimanche 11 juin 2023
Saint-Sacrement du Corps et Sang du Christ

Un oratoire privé transportable en tout lieu
D’après un article de Jean-Michel Castaing publié le 11/11/22 sur www.aleteia.org

Entre 1673 et 1675, sainte Marguerite-Marie Alacoque, religieuse visitandine de Paray-le-Monial reçoit des révélations privées du Seigneur qui vont contribuer à répandre la dévotion au Sacré-Cœur de Jésus. Cette solennité fut fixée au 3e vendredi après Pentecôte, soit ce vendredi 16 juin 2023.

  • Marguerite-Marie assimile le Cœur de Jésus à un oratoire, une chapelle privée. Voilà ce qu’elle écrit à l’intention des novices du couvent de la Visitation

« Lorsque vous voudrez faire oraison, entrez dans ce sacré Cœur comme dans un oratoire où vous trouverez de quoi rendre à Dieu ce que vous lui devez, en offrant l’oraison de Notre-Seigneur pour suppléer aux défauts de la vôtre ».

  • Cette image de l’oratoire privé sert également à sainte Marguerite-Marie de comparaison pour notre propre cœur où Jésus viendra loger lui-même tout à son aise. À ce propos, voilà ce qu’elle écrit, toujours à l’intention des novices du couvent de la Visitation :

« Vous ne lui pouvez donner de plus fortes marques d’amour que de le loger dans l’édifice qu’il s’est lui-même bâti, qui est votre cœur, duquel il faut chasser ces idoles que vous avez si longtemps adorées […]. Et après avoir chassé tous les ennemis du sacré Cœur de cette chapelle, vous la tapisserez de la pureté d’intention qui sera de faire tout pour lui plaire ».
Ici, la métaphore de l’embellissement de la chapelle de notre intériorité concerne le bannissement de nos idoles chéries.

  • Finalement, le Cœur de Jésus devient un oratoire pour nous comme le nôtre en est un également pour lui. Dans ces deux images d’oratoires où le Christ et son disciple sont tour à tour hôte invitant et hôte invité, se vérifient les propos de Jésus au sujet de l’Eucharistie comme inhabitation réciproque (le fait d’habiter l’un chez l’autre et réciproquement) du croyant et de sa personne : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi, je demeure en lui » (Jn 6,56).