Saint Jean Paul II écrivait "vous êtes nos frères préférés et d’une certaine manière on pourrait dire nos frères aînés" ; réalité reprise par le pape émérite Benoît XVI dans son livre-entretien avec Peter Seewald « Lumière du monde » (Bayard 2011) lorsqu’il employait aussi cette expression en parlant des juifs : « nos pères dans la foi ».

 « C’est pourquoi l’Église ne peut oublier qu’elle a reçu la révélation de l’Ancien Testament par ce peuple avec lequel Dieu, dans sa miséricorde indicible, a daigné conclure l’antique Alliance, et qu’elle se nourrit de la racine de l’olivier franc sur lequel ont été greffés les rameaux de l’olivier sauvage que sont les Gentils. »
Concile Vatican II - Déclaration sur les relations de l’Eglise avec les religions non chrétiennes - Nostra aetate, La religion juive.

En contemplant les crèches blanches installées à la Métropole-Notre-Dame-des-Doms, dans la Basilique Saint-Pierre d’Avignon et dans d’autres églises du diocèse : à Sarrians, à Cavaillon, à Vaison-la-Romaine, à Pernes les Fontaines... ce lien avec nos racines juives devient vivant.

Siméon, la prophétesse Anne, Joseph et Marie qui viennent présenter Jésus au temple, suivant la loi. Quarante jours après sa naissance, le 2 février, la Présentation du Seigneur au Temple de Jérusalem est un complément du cycle de Noël.

C’était une ancienne coutume juive, observée par la Sainte Famille. Cette fête est une célébration de la lumière, en lien avec la parole du vieillard Siméon, voyant dans l’enfant « la lumière qui éclaire les nations »  : elle comporte, avant la messe, une bénédiction et une procession de cierges. Les fidèles qui aspirent à devenir « enfants de lumière » ont l’habitude d’emporter chez eux les cierges bénits.

En cette année 2023, avec la lettre Pastorale de M^gr Fonlupt qui a pour titre cet extrait de l’Évangile « Vous êtes la lumière du monde », cette célébration de la lumière du 2 février résonne de manière concrète pour l’aujourd’hui et invite à creuser nos racines.