La vénération de Carpentras pour Saint Siffrein est très ancienne.
Dès 1280, l’Evêque de Carpentras, Raymond de Mazan fait fabriquer un reliquaire pour contenir et vénérer les ossements de Saint Siffrein. A cette époque, la fête du Saint se célébrait le 12 juillet puis en 1586, elle fut fixée au 27 novembre
A la vénération du Saint, se joint celle du Saint Clou. Un ténor célèbre, Louis Muraire, chanteur de l’opéra de Paris, laisse un souvenir inoubliable, notamment dans l’interprétation de l’amen du « Dixit Dominus » de Lalande.
. En 1720, survint la grande peste qui dévasta la Provence et le Comtat Venaissin. On prie St Sifffein et en 1723, les habitants de Carpentras rendent grâce de façon solennelle à St Siffrein de la délivrance de la peste.
• En 1724, fut construite dans la cathédrale la tribune dite du Saint Clou. C’est depuis cette tribune qu’aujourd’hui est donnée la bénédiction du St Clou pendant la célébration des Vêpres.
• En 1735 fut exécuté pour la 1re fois le « Beatus vir » de Joseph BOUDOU prêtre de la cathédrale Saint Siffrein
• En 1762 il est fait mention de l’hymne à Saint Siffrein dans le journal « Office de Saint Siffrein »
• En 1885 le magnificat d’Elzear GENET est chanté au cours des vêpres de Saint Siffrein. Depuis cette époque, les vêpres sont chantées sous cette forme.!
Ce culte de Saint Siffrein et du Saint Clou disparut en 1789 du fait de la Révolution.
Au début du 19e siècle, la tradition des vêpres chantées fut reprise. Après quelques péripéties, c’est en 1874 que l’ancien répertoire, tel qu’il est chanté qu’aujourd’hui, fût remis à l’honneur.
Les pièces musicales composant ces vêpres sont :
L’hymne à Saint Siffrein de Jean-Pierre PAPET (1693-1759)
Le « Dixit Dominus » de Michel Richard DELALANDE (1656-1726)
Le « Beatus Vir » de Joseph BOUDOU (1686-1762)
Le « Magnificat » d’Elzear GENET (1470-1548)
L’hymen au Saint Clou, né d’une mélodie ancienne harmonisée par l’Abbé ROURE (1880
A la suite de plusieurs maîtres de chant, Cyriane Sespedes, est aujourd’hui à la tête de l’ensemble choral et instrumental.
Chaque année, une foule considérable se presse dans la Cathédrale pour entendre ces oeuvres qui sont une manifestation culturelle et cultuelle comtadine vénérable.
la bibliothèque Inguimbertine possède les originaux de ces oeuvres magistrales.