Les cendres, le carême : Ça passera !

5 mars 2022

Mercredi 2 MARS , nous entrons en carème. Nous prenons le chemin de la conversion, le chemin vers le cœur battant de notre foi : le mystère pascal, la passion, mort et résurrection de Notre Seigneur Jésus Christ. 
ENSEMBLE, en EGLISE !

Dans 40 jours, nous l’accompagnerons, de loin mais avec foi dans ces jours qui ébranlèrent le mal, la mort, la prégnance du péché à jamais et dont l’onde se propage par nous aussi.

Oui nous l’ accompagnerons, car nous sommes un peuple solidaire dans le péché, mais aussi dans la proposition du salut. Le carême est le temps où nous sommes appelés à vivre notre place dans l’Eglise corps du Christ, peuple de Dieu et temple de l’Esprit Saint ! Pas de la prendre, notre place, mais plutôt la recevoir, comme un don du Seigneur Lui-même, en réponse à notre vocation de baptisé, de mariés, de prêtre ou consacré.

Ce chemin de conversion collective ou nous assumons notre foi, avec nos fragilités mais aussi nos désirs de nous libérer de nos penchants mauvais (ou plutôt de nous laisser réconcilier, libérer par le Seigneur) commencera par un beau geste d’ humilité (cette porte étroite de la sainteté) l’ imposition de cendres pour s’achever et renaître le soir de la veillée pascale, par la proclamation de notre foi baptismale ! Il ne s’ agira plus d’assumer son baptême mais de le choisir à nouveau ! Comme Nicodème renaître d’en haut, ou la Samaritaine recevoir cette eau jaillissante en vie éternelle, pour adorer « en esprit et en vérité ! »

Quel chemin ! ne restons pas sur le bord, avec la terre d’Égypte dans notre dos, nos esclavages, mais au bord de la mer rouge, écoutons Moïse « ça passera » ! à pied sec, et non à la force du poignet ! Cette expression si banale « ça passera » n’est surtout pas un déni des réalités douloureuses, un oubli, une page tournée comme un tweet ou une info volatile, une fake, ni un faux semblant, elle est un acte d’Espérance, de Résistance face au poids du « désormais tout sera comme avant » , bref un chemin de résurrection : « si tu le veux, tu peux me purifier » !

Ce chemin d’Espérance, il embrasse la réalité, il n’est pas une fuite. Oui le carême 2022 aura le goût des cendres, mais aussi de la pandémie, de ses blessés, de ses dommages collatéraux en nous et autour de nous, de ses isolements consentis ou non, il sera teinté des lumières sombres du rapport Sauvé, des choix de sociétés qui vont nous appeler à voter, de la guerre en Ukraine, ou économique, mais aussi de la démarche synodale ! On ne se convertit pas seul, ni pour soi, mais dans cette reconnaissance d’être un membre d’ un corps qui sert le bien commun. Passer d’un corps souffrant à un corps glorieux. Passer sans cesse !