Les origines du chapelet

7 octobre 2023

Le mot chapelet tire son origine d’un vieux mot français, chapel, qui signifie chapeau. Au Moyen-Age, certaines coutumes veulent que l’on se coiffe d’un chapeau de fleurs tressées les unes aux autres, comme une couronne. Certaines représentations picturales nous montrent des jeunes filles coiffées de la sorte, avec des couronnes de roses.
Il faut remonter au XIIe siècle, pour retrouver les premières traces tangibles du chapelet. Dans la plupart des monastères cisterciens, les frères convers prennent l’habitude de réciter des Notre-Père pendant que les frères moines, eux, chantaient les psaumes (psalmodie). Ils utilisent pour cela la corde autour de leur taille, corde sur lesquelles certains font des noeuds, afin de suivre le défilé de leur prière. Cet ensemble s’appelle patenôtre. Or au même moment, en Occident, se développe rapidement et dans une proportion importante la dévotion à la Sainte-Vierge (cette dévotion a toujours existé, mais elle prend de l’ampleur à partir de cette date). Si bien que des frères convers remplacent les Notre-Père par des Ave Maria (Je vous salue Marie).
Au XIIIe siècle, les dominicains commencent la diffusion du Psautier de la Vierge, un des ancêtres du chapelet que les dominicains affectionnent beaucoup, composé de 150 Ave Maria (en référence aux 150 psaumes de la Bible, d’où son nom : Psautier de la Vierge). La tradition raconte que Saint Dominique, fondateur des dominicains, aurait reçu, de la Sainte Vierge, le chapelet dans sa forme que nous lui connaissons aujourd’hui. Ainsi, le Psautier de la Vierge prend le nom de chapelet, en l’honneur des couronnes de roses offertes à Marie, les roses ayant été remplacées par des perles de bois.
Au XIVe siècle, on aime disposer des couronnes de roses sur les statuts de la Vierge, à l’image des jeunes filles de l’époque.
Prier le chapelet, c’est comme offrir une rose à la Vierge pour chaque Ave Maria.