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13 mars 2022

De la transfiguration à l’adoration en passant par les réfugiés ?

L’évangile de ce Dimanche nous mène auprès de Jésus au mont Thabor.

Associer la Transfiguration à l’adoration eucharistique n’est pas arbitraire, explique le Père J.T de Beauregard, op. Le mot « Thabor », qui désigne d’abord la montagne de la Transfiguration, désigne aussi le socle où l’on dépose l’ostensoir contenant le Saint-Sacrement.

C’est peut-être ce qu’Élisabeth de la Trinité avait dans le cœur, lorsqu’elle écrivait : Je veux Vous fixer toujours et demeurer sous votre grande lumière. Ô mon Astre aimé, fascinez-moi pour que je ne puisse plus sortir de votre rayonnement.

Dans la petite chapelle du Carmel de Dijon, où l’hostie illuminée par la flamme des bougies était exposée dans un ostensoir dont les rayons d’argent faisaient comme un soleil, Élisabeth était comme transportée au sommet du Thabor, pour contempler avec saint Jean le corps transfiguré de Jésus. Et devant Jésus transfiguré comme devant Jésus au Saint-Sacrement, l’adoration devrait être l’élan spontané de notre cœur. Qu’est-ce que l’adoration ? Écoutons encore la petite carmélite de Dijon : L’adoration, ah ! c’est un mot du ciel. Il me semble qu’on peut la définir : l’extase de l’amour. C’est l’amour écrasé par la beauté, la force, la grandeur immense de l’Objet aimé ; il tombe en une sorte de défaillance, dans un silence plein, profond.

Imitons la fermeté d’Élisabeth : « Je veux vous fixer toujours. » Là encore, elle est du côté de saint Jean. Pierre, lui, a échoué à fixer Jésus des yeux. Lorsque Jésus l’a appelé à venir le rejoindre en marchant sur la mer, Pierre a fait quelques pas. Mais à l’instant même où Pierre a cessé de fixer Jésus des yeux, il a sombré, il a coulé. Nous vivons un temps d’épreuve : crise sanitaire, crise économique, scandales dans l’Église, sans compter la guerre en Ukraine… Alors fixons nos regards sur Jésus transfiguré et « défiguré », et redescendons pour vivre une charité simple et concrète entre nous et avec ces réfugiés Ukrainiens accueillis pour une nuit !

P. Charles-Bernard S.