Portrait d’un futur diacre : Léonardo José Dos Santos

6 novembre 2014

Léonardo José Dos Santos, membre de la communauté catholique brésilienne Pantokrator, implantée à Entraigues, sera ordonné diacre en vue du sacerdoce le dimanche 14 décembre 2014

 
 
Quel a été votre cheminement de foi jusqu’à l’appel ?
 
Né dans une famille catholique, j’ai toujours trouvé dans mon foyer un lieu où la foi était au centre de nos vies et c’était ce qui gouvernait nos choix et nos décisions. Cette vie de foi, vécue au quotidien, nous a amenés à un engagement fort vécu dans deux lieux : notre paroisse, Notre-Dame du Rosaire, et au sein d’une Communauté Nouvelle, à laquelle mes parents ont appartenu pendant plusieurs années. Il s’agissait d’un rythme de vie au cœur de la vie paroissiale et aux activités d’évangélisation où j’accompagnais toujours mes parents. En plus, j’avais la présence intense et quotidienne de mon père et de ma mère dans la transmission de la foi, m’amenant ainsi à chercher Dieu comme l’ami le plus cher que j’avais.
J’étais heureux de ce que je vivais en baptisé, car le Seigneur était présent et donnait le sens de chaque événement.
 
Cependant, j’ai découvert en moi un désir de me donner davantage au Christ Un désir qui grandissait de plus en plus. Et donc, à ce moment-là, j’ai rencontré la Communauté Pantokrator, où j’ai pu vivre un temps de presque deux ans de discernement, avant de la rejoindre.

C’est au sein de la vie communautaire, surtout dans la prière et le silence quotidien, que j’ai pu écouter l’appel de me mettre à la suite du Christ Bon Pasteur comme prêtre, tout en restant consacré dans la Communauté Pantokrator.


Etudier en France, cela a dû engendrer une difficulté supplémentaire : comment avez-vous vécu ces années à Notre-Dame de Vie ?

Sans doute ces années d’études ont été un véritable défi pour moi, et une expérience constante de fatigue. Ce qui m’a porté, pendant les années de séminaire, c’était la vie d’intimité avec le Seigneur par la prière et par la vie en communauté (avec mes frères de Communauté et aussi avec la communauté du séminaire). Après cette période de formation académique, je vois combien le Seigneur a dilaté mon cœur à travers chaque exigence, en me montrant après coup que je peux l’aimer encore davantage. Et le fruit n’est pas seulement le fait de voir l’accomplissement d’un but que l’on se propose, mais la joie qui vient du don de soi-même au Christ.


La vie communautaire semble importante dans votre parcours...

C’est dans la vie communautaire que je retrouve sans cesse mon identité, ce à quoi je suis appelé. Donc, elle a une place centrale dans mon parcours. Par le don de la cette vie partagée entre frères, je réalise à chaque fois que ma vocation n’est pas une fin en soi, mais qu’elle s’insère dans un contexte beaucoup plus large et bien plus profond. Si je puis dire, la vie communautaire, par tous les éléments qui la composent, me fait revenir à la réalité des choses, et ainsi à la vérité de ma vie.

Enfin, le trésor que je trouve au sein de ma vie communautaire finit par creuser en moi l’équilibre intérieur et spirituel qui permettent de me donner à la mission que le Seigneur me confie.


Et la vie paroissiale ?
 
La vie paroissiale tient une place qui est également importante, car dans sa dynamique propre, dans les rencontres qu’elle finit par promouvoir, j’apprends à vivre selon la charité du Christ envers ses brebis. De même que pour ma vie communautaire, la vie paroissiale devient le lieu où je peux concrétiser le don de moi-même au Christ à travers chaque personne qui se présente à moi.
Sans aucun doute, je peux puiser dans la vie paroissiale la richesse de vie chrétienne vécue et partagée avec tous les chrétiens qui s’y rassemblent pour le culte de Dieu.
 

Le 14 décembre, votre ordination diaconale aura lieu à plusieurs milliers de kilomètres de vos proches ; comment le vivez-vous ?

Je le vis de façon très partagée. D’une part, j’éprouve la joie de voir ma vocation sacerdotale être confirmée par l’Eglise, et pouvoir ainsi me donner au Christ dans le service de la diaconie. En même temps, ces six années en France m’ont permis de tisser des liens d’amitié avec plusieurs personnes, et je me sens comblé du fait de pouvoir partager ce moment de joie et de miséricorde avec eux.
D’autre part, le fait de laisser au Brésil des êtres très chers, dont mon père, mon frère et mes frères et sœurs de Communauté, et qui ne pourront pas venir à l’ordination, me fait vivre ce moment fixant mon regard sur le Christ et trouver le sens de ma vocation en Lui seul.