« Pour que nous soyons saints et immaculés en sa présence, dans l’amour »

1er mai 2022

Le mois de mai s’offre à nous, entièrement inclus dans le Temps pascal, ce temps qui laisse se déployer la joyeuse annonce de la Résurrection, et vient soutenir en nous l’accueil de l’Esprit-Saint.
Une traversée rapide de l’agenda donne de mesurer les nombreux rendez-vous ecclésiaux auxquels nous serons amenés à participer les uns ou les autres.

  • Journée diocésaine des familles à Saint-Gens le 1er mai, et en ce même lieu, fête de la Saint Gens les 21 et 22 mai.
  • Séminaire des Chefs d’Établissement de l’Enseignement catholique à la découverte de la pédagogie de Saint Jean Bosco, à Turin.
  • Synthèse de la réflexion proposée par les équipes synodales, et restitution de cette synthèse le 28 mai
  • Confirmations au sein des paroisses…
  • Au milieu de ce mois, nous serons un certain nombre à nous rendre à Rome pour représenter le diocèse à la célébration de canonisations qui se vivra le dimanche 15 mai.

Dix nouveaux saints seront ainsi proclamés, dont trois français qui peuvent nous être proches pour plusieurs raisons : Charles de Foucauld, César de Bus et Marie Rivier.

Je voudrais m’arrêter en quelques lignes sur chacun d’entre eux, moins pour les découvrir que pour nous laisser rejoindre, interpeller et entraîner par eux.

Charles de Foucauld (1858-1916) est d’évidence le plus connu par son aventure humaine et spirituelle, son apostolat de la prière, du silence et de l’amitié, son message de fraternité universelle.

Marie Rivier (1868-1838), née en Ardèche, attentive à la situation des enfants et des jeunes, persuadée que l’école est le meilleur moyen de leur transmettre la bonne nouvelle de l’Évangile, soucieuse de l’initiation religieuse des petits enfants. Elle est la fondatrice des sœurs de la Présentation de Marie. Celles-ci exercent la tutelle de deux établissements de notre diocèse.

César de Bus (1544-1607). Son nom et son témoignage sont trop mal connus. Natif de Cavaillon, et prêtre de ce diocèse, il porte le souci d’annoncer l’Évangile dans un langage simple, immédiat et familier, en étant particulièrement attentif aux petits et aux pauvres. Il fonde la congrégation des Pères de la Doctrine chrétienne.

On peut joindre à cet événement la béatification de Pauline Jaricot (1799-1862), fondatrice de l’Œuvre de la Propagation de la foi, qui sera célébrée le 22 mai à Lyon.

Nous pouvons donc être particulièrement fiers et heureux de ces figures de sainteté que l’Église reconnaît et nous indique pour vivre notre foi dans le temps qui est le nôtre, et nous réjouir pour notre diocèse de celle de César de Bus.

Bien des points ont été ou seront soulignés de l’actualité de chacun d’entre eux.
J’en relève simplement quelques-uns :
• L’enracinement dans l’écoute de la Parole de Dieu et la contemplation.
• La capacité à aimer et comprendre la culture dans laquelle nous vivons.
• L’attention aux enfants et aux jeunes et la proximité à avoir avec eux pour les accompagner dans une maturation humaine et un éveil spirituel.
• La préoccupation d’annoncer l’Évangile à frais nouveaux pour témoigner d’une Bonne Nouvelle dans le langage d’aujourd’hui et avec les mots de notre temps.
• Une vraie liberté pour témoigner de l’amour de Dieu dans le respect des personnes et de leurs histoires.

Voilà de belles figures qui nous précèdent et nous demeurent proches. N’hésitons pas à prendre le temps de les découvrir, de mieux les connaître, de marcher quelque peu avec elles . Elles nous redisent que le Seigneur ne cesse de nous chercher, de venir à notre rencontre ; que cette rencontre peut parfois être déterminante dans les retournements produits, et qu’elle peut ouvrir des chemins nouveaux pour nos vies et nos relations aux autres.

Le Pape François nous a redit que l’Esprit Saint répand la sainteté partout, dans le saint peuple fidèle de Dieu. Et la sainteté au fond, c’est le fruit de l’Esprit dans ta vie (Cf Ga 5,22-23).

En ce temps Pascal où nous nous réjouissons de la vie plus forte que la mort, laissons-nous éclairer par ces témoins qui soutiennent notre aujourd’hui. Qu’ils nous donnent de laisser creuser en nous l’espace où l’Esprit saura nous rendre dociles à l’œuvre de Dieu en nous et autour de nous. C’est aussi ce que viendra soutenir le discernement synodal.

+ François Fonlupt