Réjouissez-vous et soyez dans l’allégresse

29 janvier 2023

Le sermon sur la montagne (Matthieu ch. 5-6-7) s’ouvre avec les béatitudes. Il est intéressant de constater que ce programme de vie, proposé aux filles et aux fils du Royaume de Dieu, ne commence pas par une série d’obligations : « vous devez faire ceci, vous devez faire cela… » mais par la répétition joyeuse du « heureux êtes-vous ! ». Le Christ lance un vibrant appel au bonheur, un appel à la joie. La vocation des chrétiens, c’est de rechercher le bonheur. « Heureux », revient cinquante-cinq fois dans le Nouveau Testament ? La religion de Jésus n’est pas une religion triste, tournée vers tout ce qui est négatif. Le Seigneur veut rendre les gens heureux.
Les Béatitudes ne sont pas un tranquillisant spirituel destiné à nous faire accepter les difficultés de la vie, dans l’attente d’un monde meilleur plus tard ! Elles sont un appel et une mission qui nous est confiée maintenant à nous qui avons reçu l’Évangile.
Jésus parle du bonheur en termes d’amour pour les autres. C’est cela qui caractérise aussi bien les Béatitudes que le Jugement dernier (Matthieu 25 : J’avais faim et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif… j’étais nu… j’étais malade…). Dans le Sermon sur la Montagne, Jésus est le nouveau Moïse venu re-faire l’unité du Peuple de Dieu. Il promulgue la loi du Royaume et invite ses auditeurs à changer leur vie, à se convertir, à voir les choses d’une manière différente.
Dès maintenant il est possible d’adopter une nouvelle façon de vivre, et ceci est le fondement de la joie des Béatitudes. Il s’agit de choisir les valeurs qui peuvent nous changer et apporter un peu de chaleur humaine autour de nous. Les béatitudes veulent transformer notre coeur de pierre en coeur de chair.
Dans une société de gens violents, intolérants, revendicateurs, le Seigneur nous propose aujourd’hui un choix bien différent. Il ne s’agit pas d’être le premier, le meilleur, le plus riche, le plus fort, mais d’être des femmes et des hommes de paix, de partage et d’entraide. Il s’agit de remplacer notre mentalité égoïste (moi ! moi ! moi !) par une mentalité fraternelle.
Manuel Mejìa Vallejo, un auteur péruvien, a écrit un roman intitulé « El día señalado » : il raconte l’histoire d’un curé de campagne dans un village abandon-né à la sécheresse et à la mort lente de la terre et du village. Aux paroissiens qui viennent se confesser, le jeune prêtre ne trouve rien de mieux que de leur donner, comme pénitence, la graine d’un arbre qu’ils devront planter pour être absous. Ces pauvres gens ont dû commettre un grand nombre de péchés car après une trentaine d’années la croissance de tous ces arbres a changé le climat, redonné vie à la terre et espoir aux familles. Avec clairvoyance, ce jeune prêtre a changé la vie des gens du village.

Source du texte : http://www.cursillos.ca/formation/reflexion-chretienne.php

Source de la photo : https://holylandphotos.wordpress.com/tag/domus-galilaeae/