1er octobre 2022


Edito de l’évêque> « Vous êtes la Lumière du monde »

Le temps de la vie ordinaire dans nos études, notre travail, notre vie professionnelle, relationnelle, associative, a repris son rythme. Il en est de même pour notre vie ecclésiale. Reprise de la vie paroissiale aves ses propositions diverses, et de même pour les Services, les Mouvements. Nous nous attachons à faire vivre et animer les communautés paroissiales, les lieux où nous invitons les personnes à se retrouver, à marcher ensemble.

En chacune de nos communautés, nous accueillons des visages nouveaux, parmi eux des pasteurs qui ont accepté de vivre un déplacement d’une paroisse à une autre, ou qui nous arrivent d’ailleurs.
Attachons-nous-en ces premières semaines de la vie pastorale à repérer ces visages nouveaux, à nous accueillir, à offrir l’hospitalité, à déployer des espaces de rencontre et de reconnaissance réciproque. Chaque année, toute communauté a à se recomposer à partir de celles et de ceux qui la rejoignent.

Ce temps de début d’année pastorale a été de bien des manières temps de rencontre pour les prêtres : Journée partagée avec les prêtres et les diacres à Carpentras ; Rencontre du Conseil épiscopal élargi aux doyens ; Journée d’échange avec les nouveaux curés ; Installation de chacun dans les paroisses qu’ils rejoignent ; Tout prochainement, rencontre du Conseil presbytéral.

Le ministère de chaque prêtre n’est pas isolé ou indépendant. Il est relié à celui de l’Évêque, et se déploie en relation avec d’autres au sein du presbyterium. Ces diverses rencontres sont l’occasion de partages, d’échanges, de liens, d’horizon pastoral déployé. Ils nous permettent de nous relier à d’autres et d’enraciner le service à vivre dans le lien au Christ et le lien aux frères, dans le même ministère. L’eucharistie célébrée ensemble et présidée par l’évêque enracine cette mission dans la communion au Christ qui nous partage sa Parole et nous envoie.

Prenons le temps d’être attentifs au ministère des prêtres, à ceux que nous accueillons dans nos communautés, à ceux que nous retrouvons. Leur présence est fidèle au service des personnes, de l’annonce de la foi, de la célébration des sacrements, du service de la communion et de la fraternité. Ils nous redisent que la vie chrétienne et la place qui est la nôtre au sein des communautés ne sont pas d’abord un choix de notre part, mais un don qui nous est fait. C’est le Christ qui nous appelle, c’est Lui qui nous rassemble, et nous invite à la table de sa Parole et celle de son Eucharistie. Le ministère des prêtres et celui des diacres nous signifient cette initiative et en servent la relation avec lui. Sachons reconnaître la richesse comme la difficulté de leur ministère dans le temps de mutations que nous connaissons. Demandons-leur de nous partager ce pour quoi ils sont au milieu de nous. Sachons trouver la manière de les soutenir.

Le 16 octobre prochain, nous sommes tous invités à nous retrouver à Cavaillon pour une journée diocésaine importante. Elle veut nous permettre de nous rassembler et de manifester notre Église dans sa dimension diocésaine. Elle nous permettra de rendre grâce au Seigneur pour le don de la sainteté à travers la belle figure de Saint César de Bus et ce qu’il a engagé, en son temps, pour servir l’annonce et l’intelligence de la foi.

Elle me permettra également de vous partager quelques points sur ma perception de notre vie ecclésiale après une année de présence auprès de vous, et de proposer un chemin de réflexion et de partage pour continuer une réflexion commune tout au long de cette année pastorale. Que chacune et chacun d’entre nous se sente invité et n’hésite pas à relayer cette proposition. Nous recevrons de la présence de chacun pour accueillir et entrer ensemble dans cette nouvelle année pastorale.

+ François Fonlupt
Archevêque d’Avignon

Paroisses en créations > Mise en beauté à Saint-Joseph de la Barthelasse

Parmi les nouveaux chantiers de cette rentrée, j’ai eu la joie de découvrir la peinture en décor de l’église communale de Saint-Joseph de la Barthelasse, à Avignon. Cette réalisation illustre assez bien les questions actuelles portées par nos communautés : comment entretenir ces biens, quel signe voulons-nous donner, quels moyens nous donnons-nous ? Et si elles ne sont pour l’instant qu’entrevues, il faudra bientôt en prendre toute la mesure !

Saint-Joseph de la Barthelasse est une église vivante, attachée à la paroisse Saint-Agricol - Saint-Louis. Saint-Joseph de la Barthelasse, lieu de célébrations mensuelles et de fêtes exceptionnelles : sacrements du baptême et du mariage, fête de la Saint Joseph, etc. La paroisse a aussi fait le choix de mettre son église à disposition de la communauté orthodoxe du Père Georges Caileanu, dans une belle communion fraternelle.

Devant la vétusté des lieux, à la peinture salie par le temps et cloquée par l’humidité, la communauté orthodoxe se retrousse les manches et entame un grand chantier de remise au propre. Cela implique déménagement des bancs, tableaux et ornements, échafaudages, mètres linéaires de plastique de protection, et pas mal d’huile de coude. Je vous laisse imaginer le travail, à la hauteur du résultat : c’est impressionnant ! Les photographies rendent assez peu compte de l’état initial, mais l’édifice lépreux a laissé la place à une église propre et digne.

En cours de chantier.
Etat des lieux : la peinture rose s’écaille avec joie !
De l’entretien à l’Annonce, il n’y a parfois qu’un pas.

Ce chantier était une mise à jour, un rattrapage sur un manque d’entretien qui a permis de retrouver un état correct. Une première étape nécessaire et bienvenue ! Qui ouvre la porte à une suite d’une dimension plus pastorale. En effet, sur cette base saine et neutre, un projet de création a vu le jour : l’église s’est ornée de frises et motifs, venus souligner la composition architecturale, le chœur et les deux chapelles latérales, piliers et modénature. Un décor peint, des couleurs douces mais un ton joyeux, une répétition du motif ; voilà que les murs de l’église témoignent déjà de la vitalité de la communauté qui y vit, de sa joie, de son attention portée à la maison du Seigneur comme à ceux qui y entrent.

Enfin presque, car de manière inédite, mais qui semble un peu une redite de mon dernier article, la mise en valeur de l’édifice, après intervention de la communauté orthodoxe, a été initiée et portée par la Ville d’Avignon, en collaboration avec l’École d’Avignon, spécialisée dans le bâti ancien et qui forme à la peinture en décor. Comme témoignage, nous, paroisses, pourrions faire mieux…

Le chœur après mise en peinture
Détail d’une chapelle latérale

 

Un peu d’audace, une touche d’Espérance, il n’en faut parfois pas beaucoup plus pour se lancer dans un projet de restauration qui soit un témoignage de Foi. Benoît XVI lors de sa rencontre avec les artistes, en 2009, leur disait : 

« La beauté, comme la vérité, est ce qui apporte la joie au cœur des hommes, elle est ce fruit précieux qui résiste à l’usure du temps, qui unit les générations et les fait communiquer dans l’admiration. […] Qu’est-ce qui peut redonner l’enthousiasme et la confiance, qu’est-ce qui peut encourager l’âme humaine à retrouver le chemin, à lever le regard vers l’horizon, à rêver d’une vie digne de sa vocation sinon la beauté ? Chers artistes, vous savez bien que l’expérience du beau, du beau authentique, pas éphémère ni superficiel, n’est pas quelque chose d’accessoire ou de secondaire dans la recherche du sens et du bonheur, car cette expérience n’éloigne pas de la réalité, mais, au contraire, elle mène à une confrontation étroite avec le vécu quotidien, pour le libérer de l’obscurité et le transfigurer, pour le rendre lumineux, beau. »

Quel signe voulons-nous donner ? Quels moyens nous donnons-nous, et plus encore, qu’attendons-nous ?

Marie-Anne Molle

Portrait> Retrouver la foi avec les psaumes

Patricia, avignonnaise depuis plusieurs années, a retrouvé le chemin de la foi grâce aux psaumes.

D’origine bretonne, Patricia a grandi dans une famille croyante et pratiquante, a reçu une éducation religieuse. Cependant, l’adolescence fut compliquée avec une relation difficile avec ses parents. A 14 ans, elle se met à bégayer, et par peur de bégayer, elle n’ouvre plus la bouche. Après le bac, elle choisit l’école d’infirmières car elle se trouvait à côté du nouveau domicile familial à Angoulême. Au cours de ses études, Patricia entre en dépression, traumatisée par tout ce qui est oral. Elle sera avec des hauts et des bas jusqu’à ses 30 ans.
« Ce qui m’a sauvée, c’est que j’étais passionnée par le désert, et mon premier voyage m’a dirigée vers Israël ! Et le désert m’a ouvert à la beauté, l’instant présent, l’hospitalité, à l’ouverture du cœur. »

Quelques années plus tard, Patricia rencontre celui qui sera son compagnon et s’installe avec lui à Nancy. Là, elle découvre la communauté orthodoxe de Béthanie et l’importance que cette communauté donne aux psaumes. Elle commence la lecture quotidienne des psaumes, de manière aride au début, mais en surlignant ce qui lui plaisait : le cri de l’homme et la louange.

« Plusieurs psaumes sont devenus de petits bijoux de prière »

L’autre coup de cœur qui a suivi cette session sur les psaumes fut la Pâque orthodoxe.

« Ça a été un choc qui m’a remise en vie ! J’ai beaucoup contemplé et prié devant l’icône de la Résurrection. Jésus est vivant, debout sur sa croix et Il tire Adam et Eve. Tout de suite je me suis vue dans cette icône : Jésus me prenait vraiment par le poignet, me tirait de mes enfermements et me rendait la vie. Et c’est ce chemin de guérison, de libération que je vis petit à petit avec Jésus ! »

Le chemin se poursuit en quittant Nancy et son compagnon.

Patricia retourne vivre dans le sud-ouest et y découvre une communauté catholique de sœurs bénédictines.

« Ce sont elles qui m’ont appris à prier, au rythme de leurs prières, avec des psaumes toute la journée et c’était apaisant ! »
Petit à petit, Patricia se plonge dans la Bible, la lecture des Evangiles, la lectio divina .

« Je fais cette découverte que la vie est dans le Texte, la Parole est vivante et je continue aujourd’hui encore à faire cette expérience dans la paroisse du Sacré-Cœur d’Avignon. Et lire la Parole à l’ambon, c’est pour moi une révélation ! Je la proclame et en même temps, je sens qu’il y a toujours un mot ou quelque chose pour moi ! »

Les psaumes favoris de Patricia ? Les 23, 63, 44 ! Mais elle aime aussi Sainte Thérèse de Lisieux, Marie-Madeleine, et bien sûr Marie « incroyable dans mon histoire » !
Et Patricia de conclure en disant : « Je suis habitée de joie ! »

Résumé d’un entretien avec Martine Racine pour l’émission « Pourquoi le Taire » sur RCF Vaucluse

par Sylvie Testud

 

Le livre du mois> Les passeurs de l’absolu, d’Emmanuel Godo

Les grands écrivains et Dieu

Alors que la littérature s’est banalisée en faisant du livre un produit de consommation parmi d’autres, et que la spiritualité s’apparente de plus en plus à une recherche du développement personnel, Emmanuel Godo offre dans ce livre, une véritable plongée dans l’univers de ces passeurs d’absolus…

Réfractaires à toute servitude, mendiants du sublime, ces infatigables chercheurs de sens sont là en effet, pour rappeler à leurs contemporains qu’ils ont une âme et qu’ils ont été créés pour le vol fou qui conduit du temps à l’éternité.

Inconnus ou célèbres, chacun avec son tempérament, plus ou moins cabossés par la vie, ces vingt-cinq écrivains de toute époque allument des feux, ouvrent des brèches, soufflent sur le silence et

remettent nos vies dans le sens de la lumière au delà des ténèbres et du désespoir.

Si leur foi a des allures diverses et prend parfois des chemins de traverse, tous s’entendent néanmoins pour dire que celle-ci ne se limite pas à une religion : technique d’apaisement à l’usage des bien-portants (Jean Sullivan ), encore moins à une conviction rassurante ou à un sentimentalisme mièvre.

Cette foi qui m’étreint plus que je ne l’embrasse (Pierre Emmanuel) ne se berce pas d’illusion et n’a pas peur d’affronter le scandale du mal…ce mal au masque joyeux et effronté qui se caractérise par une répétitivité morne, par son horreur identique, nous dit Verlaine, lui dont toute la vie oscillera entre désir de rédemption et rechute sur fond de misère.

Mais c’est au plus profond de sa déréliction qu’il va trouver Dieu enseveli, ce Dieu incarné qui l’a précédé, comme bien d’autres, dans la nuit de Gethsemani.

La foi est donc un mélange de nuit et de lumière qui ne donne la joie que si elle est risquée dans une histoire vivante.

Le pire des dangers qui guette l’homme serait plutôt de s’enfoncer dans une quiétude marécageuse aux allures de sagesse, pour ne plus connaître l’intranquillité de l’espérance si chère à Bernanos.

Car c’est ce désenchantement, propre à nos contemporains, que l’écrivain dénonce comme étant le plus riche élixir du démon, son ambroisie, lui qui, selon l’abbé de Torcy dans le journal d’un curé de campagne, avoue : je suis la porte à jamais close, la route sans issue, le mensonge et la perdition.

Pascal quant à lui, rappelle que l’homme qui a perdu la conscience de Dieu est suspendu entre deux vides : un orgueil démesuré d’un côté, et un désespoir tout aussi déraisonnable de l’autre.

Et donc que

seul Jésus - étant notre frère en misère humaine et en grandeur divine - est le Dieu dont on peut s’approcher sans orgueil et sous lequel on peut s’abaisser sans désespoir.

De son coté, Soljenitsyne, s’il dénonce le mal omniprésent, reste convaincu que rien ne pourra brouiller définitivement l’image divine inscrite en l’homme…

Et cette marque indélébile, c’est l’amour : véritable boussole de notre liberté intérieure, richesse propre au christianisme, reconnaît St Exupery, qui parle par ailleurs de soif et du désir de retrouver cette source à travers les déserts de nos vies.

Si le désert est beau, c’est qu’il y a un puits quelque part,fait-il dire au Petit Prince.

La Divine Comédie parle aussi d’un itinéraire spirituel qu’il nous faut emprunter pour ne pas errer au gré de nos passions. Dante rappelle en effet que pour trouver la source de l’amour vrai en nous, il faut nous détacher du mal et purifier peu à peu notre désir - ce désir qui vient du manque inhérent à notre finitude et nous pousse donc inlassablement à la rencontre de ce manque. On croit le combler par des plaisirs vains et éphémères alors que nous sommes faits pour l’inexorable et éternel amour.

Or, comme nous avertit le philosophe Gustave Thibon, celui qui veut faire de la Terre un paradis en fait un enfer parce qu’il demande au temps d’accomplir les promesses d’éternité.

Enseignement catholique > « Je ne vous appelle plus serviteurs, mais amis » Jn 15,15 - Vivre une amitié professionnelle.

Par M. Olivier de Coat, Directeur de l’Enseignement Catholique de Vaucluse

Ce cadeau du Christ qu’il nous propose : être ses amis est tellement fort qu’il peut nous perturber, nous gêner. Nous pourrions presque avoir le désir de le considérer éloigné de nous, dans une relation moins proche, en le préférant sur une croix ou dans un tabernacle. Un Dieu inaccessible et qui ne se mêlerait finalement pas de trop près de moi et de de ma vie. Un Dieu dans les cieux.

Mais voici que nos représentations et arrangements sont mis à mal. Jésus nous propose en cette rentrée et par cette phrase de reconsidérer notre point de vue en se plaçant au plus proche, au plus intime, au plus quotidien de nous et de nos existences.

Cela implique de regarder en vérité notre lien avec Lui. Et finalement ni plus ni moins de savoir si nous désirons être aimé de Lui et l’aimer de retour. Accepterons-nous d’être approché par Lui ?

Il ne suffit pas de dire : « mon Seigneur et mon Dieu » puis de verrouiller soigneusement les portes en ne lui permettant pas de venir à notre rencontre (bien souvent par les autres ou en des occasions, des formes si inattendues !).

Jésus nous adresse une véritable proposition en ce début d’année scolaire et de reprise de nombreuses activités, il désire nous appeler ses amis et désire vivre ce lien. Aujourd’hui il souhaite venir chez nous. Allons-nous nous laisser rencontrer par Lui ? Et de notre réponse découlera le type de relation que nous aurons avec nous-même, avec les autres et bien des relations dans le monde. Nous entendons souvent que nous vivons dans un monde connecté par le téléphone portable, l’ordinateur et la vie sur internet. Il existe même maintenant dans les entreprises un droit à la déconnexion ! Mais curieusement, nous peinons à établir une relation de vie, une connexion véritable et unique avec Jésus !

Je nous souhaite en cette rentrée des classes de développer l’amitié avec Jésus.

Nouvelle évangélisation> Dobbiamo Uscire

Le Saint Père nous a invités à sortir et nous occuper des 99 autres brebis.

Vous êtes impatients de lire ou d’écouter les conférences du Congrès Mission 2022 ?

En attendant, je vous invite à regarder l’intégralité de cette table ronde de 2020

Avec le diocèse de Rome, notre Saint Père nous a invités à sortir et nous occuper des 99 autres brebis.

Alors comment sortir de nos paroisses fermées ?

Voilà quelques propos extraits de la table ronde animée par Antoine-Marie Izoard autour de trois intervenants :

Maëlle :

- Pour la mission ?

Avoir le désir de rejoindre l’autre et ressentir cette compassion qui donne ensuite l‘élan.

Chercher les brebis ça prend du temps, cela demande des processus et on ne donne pas la même chose à manger à tous…

L’évangélisation, c’est d’abord des relations vraies et profondes, le temps qu’on passe avec les autres et qui sont le terreau de l’annonce.

Il nous faut des outils… pour ensuite aller plus loin.

Autre conviction : il faut oser même si on ne voit pas les fruits.

Et on a besoin d’être ensemble pour aller chercher les brebis perdues.

Pasteur Julien (de Saint Germain en Laye)

Projet de revitalisation d’une église à Dreux dans les Yvelines

« Se faire bouger …Nous ne pouvons pas camper sur notre autosatisfaction. La croissance de l’Église passe par un déplacement intérieur avant d’arriver à sortir. »

Père Luc (Dinard)

Arrivé avec sa compétence de savoir « réchauffer le cercle des chrétiens », profondément marqué par « la joie de l’évangile  » et cette invitation à sortir aux périphéries.

Les différents cercles :

Cercle des chrétiens qu’il faut réchauffer

Cercle des foules qui viennent un peu à l’église

Cercle des non chrétiens : ce 3° cercle est la priorité. (Saint Jean Paul II)

Que se passerait il si on prenait ces paroles au sérieux ?

Il y en a qui vont construire l’Église avec les personnes de dehors.

Jésus, lui, est sorti, allé vers les foules et est allé loin des piliers de synagogue.

Comment faire comme Jésus ?

Un prêtre lui donne un conseil : lis le livre une Église motivée par l’essentiel de Rick Warren.

D’un côté, deux principes : se rassembler, invoquer l’Esprit Saint, se chauffer puis sortir.

Croyez moi, ça ne fonctionne pas !

Autre solution, partir de ceux qui sont à l’extérieur,

« Flippant » !

Comment transformer la paroisse ?

En vrac, quelques idées :

  • Tous faire ALPHA, même les paroissiens, car on apprend à se taire, on apprend l’humilité, on apprend le pardon...
  • Célébrer l’église transformée en donnant des témoignages (et se former afin que ceux-ci soient structurés)
  • Se laisser évangéliser
  • Se convertir au Christ, mais surtout AU MONDE
  • Comprendre l’odeur des brebis, comprendre ce dont elles ont besoin.
  • Le dimanche autrement : venir comme on est

Convivialité

Pop louange

Témoignages

Ne pas partir de la bible, sinon « ils se tournent et ils s’en vont »

Et partir de sujets qui concernent nos contemporains comme par exemple :

La lumière d’une rencontre, vivre dans la gratitude, réenchanter la fraternité, la vie après la mort...

Déroulé type :

  • Les 10 premières minutes, sans Dieu, humainement
  • Puis témoignage
  • Puis comment Dieu vient éclairer

Attention, l’outil ne marche que si les paroissiens INVITENT !!!!

Choisir de soigner nos relations avec les non-croyants : la coiffeuse, l’entraîneur de foot, l’éleveur de porc...

Quelle action concrète ?

Prendre le temps d’aller rencontrer les personnes à l’extérieur de l’église, style « votre avis nous intéresse ».

Comme Jésus qui passe son temps à inviter les pharisiens à apprendre des samaritains, des païens… Une attitude qui change, profondément.

Organiser des évènements « accessibles », des propositions qui permettent à des personnes extérieures de « devenir » la foule » puis de « rencontrer Jésus ».

S’adresser à tous ceux qui demandent un sacrement. Et progressivement proposer un parcours.

Rencontrer des non-croyants, ”ça change notre cœur”.

La charité pastorale, prendre du temps à apprendre.

Patrimoine> Pernes-les-Fontaines : la Bande dessinée du duc Charles d’Anjou

Se promener dans les rues de Pernes, c’est arpenter les pavés de la vieille France, celle de nos aïeux… c’est écouter le ruissellement de l’eau de toutes ces fontaines qui vont la chercher dans ces Sorgues dont la fraîcheur et la clarté ravissaient déjà Pétrarque...

Se promener dans les rues de Pernes, c’est arpenter les pavés de la vieille France, celle de nos aïeux… c’est écouter le ruissellement de l’eau de toutes ces fontaines qui vont la chercher dans ces Sorgues dont la fraîcheur et la clarté ravissaient déjà Pétrarque... Au carrefour de la rue Victor Hugo, vous n’avez pu résister - comme moi - à plonger la main pour vous rafraîchir dans cette si belle fontaine et son charmant lavoir :


Et alors, comme moi, vous n’avez pas dû manquer de lever la tête vers cette muraille sévère qui s’élève verticalement et semble se perdre dans les nuages… ici, vous êtes devant la tour Ferrande, au temps de saint Louis :

Cette tour vous regarde du haut de ses huit siècles… Entrez, elle va vous raconter l’épopée de la conquête de la Sicile par Charles 1er, duc d’Anjou, Comte de Provence et frère de saint Louis… et vous verrez, c’est une véritable Bande dessinée qui vous attend. Tout y est, un scénario épique, un dessin précis, des couleurs flamboyantes et même les bulles de texte...

Autant vous prévenir : du dehors, la tour est massive, imposante. À l’intérieur, on est surpris : c’est exiguë : l’épaisseur énorme des murs mange tout, n’oublions pas que c’est un ouvrage militaire !
Un escalier très étroit mène aux étages et sur le premier palier, saint Christophe nous attend. C’est le passeur, un bon géant, celui qui vous fait traverser les rivières car il en connaît les dangers, le bâton à la main pour assurer sa marche, les pieds dans l’eau, portant l’enfant Jésus sur ses épaules :


En tant que passeur, c’est le patron des voyageurs, celui qu’on invoque en partant au loin, qui vous protègera des périls ou au moins, vous assurera une bonne mort à l’issue du périlleux voyage qu’est la vie, cette « bonne mort » qui vous ouvrira le Paradis. Que pourrait-on lui demander de mieux ? S’il est là en haut de l’escalier, c’est qu’il vous annonce un voyage lointain, hasardeux : la conquête de Naples et de la Sicile par Charles 1er duc d’Anjou sur les Hohenstaufen du Saint Empire romain germanique adversaires du Pape. Nous sommes en 1265, le Pape Clément IV investit le duc d’Anjou de son expédition ; à gauche Charles, la couronne sur la tête, au centre Clément IV coiffé de sa tiare lui tend la « bulle » d’investiture devant l’assemblée de ses cardinaux à droite :


L’armée angevine sur ses puissants destriers quitte son camp de tentes multicolores :


Les deux lignes de chevaliers en armure, lances baissées se chargent au galop :


Des duels singuliers s’engagent, un chevalier contre un maure, à gauche, teint basané et turban flottant au vent qui ressemble à s’y méprendre au Maure figurant sur le blason de la Corse :


Et la bataille se gagne lorsque le chevalier des Baux en combat singulier, brise sa lance dans la tête de son adversaire, le prince Manfred :


Le nouveau roi, Charles d’Anjou distribue les fiefs ennemis à ses vassaux :


Il reste à magnifier sa victoire sur le champ de bataille : la nuit est tombée, un chevalier au galop brandissant une torche, traîne Manfred dans la poussière attaché à la queue de sa monture :


Toutes ces scènes s’insèrent dans un décors peint qui recouvre la totalité des murs :


Et même les plafonds :


Vous y verrez aussi des restes de mobilier, comme cette bibliothèque n’attendant plus que les volumens et les codex enluminés :


Et surtout en sortant ne manquez pas de saluer la Bonne Mère tenant son enfant dans les bras et qui vous bénissent tous les deux :