En 2019, dans Aperuit illis, une lettre apostolique en forme de motu proprio, le pape François a institué un Dimanche de la Parole. Chaque 3e dimanche du temps ordinaire, ce dimanche doit être « entièrement consacré à la Parole de Dieu, pour comprendre l’inépuisable richesse qui provient de ce dialogue constant de Dieu avec son peuple ». En 2024, il aura lieu le 21 janvier.
Le concile œcuménique de Vatican II a donné une impulsion forte à l’importance de la redécouverte de la Parole de Dieu. Il est ainsi écrit dans la constitution dogmatique de Dei Verbum (1965) que « toute écriture inspirée de Dieu est utile pour enseigner, réfuter, redresser, former à la justice, afin que l’homme de Dieu se trouve accompli, équipé pour toute œuvre bonne ». Le but de l’institution de ce Dimanche de la Parole est de faire grandir chez tous une assiduité familière avec les Écritures, Ancien et Nouveau Testament. En effet, les croyants doivent « écouter la Parole du Seigneur tant dans la liturgie que dans la prière et la réflexion personnelle ».
Si le Pape a placé ce dimanche de la Parole dans le cadre de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens, c’est pour manifester la dimension œcuménique de la Parole de Dieu. La Bible est le livre du peuple de Dieu tout entier. Comme l’écrit le pape François « célébrer le dimanche de la Parole de Dieu exprime une valeur œcuménique parce que l’Écriture Sainte indique à ceux qui se mettent à l’écoute le chemin à suivre pour parvenir à une unité authentique et solide ».
Mais cette occasion nous invite aussi à renforcer nos liens avec la communauté juive. Pour la plupart des chrétiens, la tradition juive a longtemps été inconnue. Or « les Saintes Écritures du peuple juif constituent une partie essentielle de la Bible chrétienne », et « sans l’Ancien Testament, le Nouveau Testament serait un livre indéchiffrable, une plante privée de ses racines et destinée à se dessécher » [Commission biblique pontificale, Le peuple juif et ses Saintes Écritures dans la Bible chrétienne, éd. du Cerf, Paris, 2001]
Parler de l’Écriture Sainte c’est donc renvoyer à la Parole donnée dans l’Ancien Testament et le Nouveau Testament ; c’est souligner le lien profond entre les deux Testaments. C’est mettre en relief la révélation de Dieu au peuple juif et, à travers lui, au peuple chrétien.
« Quiconque rencontre Jésus-Christ rencontre le judaïsme », disait Jean Paul II. Alors comme l’expriment les lectures du 3e Dimanche du temps ordinaire de l’année B, la foi se fonde sur une Parole vivante, qui met en chemin, qui appelle à la conversion et qui fait vivre.
D’après le site Liturgie et Sacrement de la CEF
Ci-joint un guide pastoral et liturgique pour préparer le dimanche de la Parole 2024 réalisé par le Service National de la Pastoral liturgique et sacramentelle en lien avec le Service National pour les relations avec le Judaïsme