On sait que le Pape François a voulu placer 2025, année jubilaire, sous le signe de l’espérance pour aider les chrétiens à redécouvrir leur condition et même leur mission de « Pèlerins d’espérance ».
Or cette parole du psaume « j’espère en ta parole » résonne comme un cri d’espérance : l’homme, au moment de l’angoisse, de la tribulation, de l’insignifiance, crie à Dieu et met en lui toute son espérance.
Par sa devise, en aidant les fidèles à se redire combien la Parole de Dieu est source d’espérance, ce 6e Dimanche de la Parole va faire partie des nombreux rendez-vous qui vont jalonner l’année jubilaire.
Vous trouverez ci-joint le « Guide liturgique et pastoral « J’espère en ta parole », réalisé par le Dicastère par l’évangélisation pour ce 26 janvier 2025.
Suggestions faites par le Dicastère pour bien vivre ce Dimanche
- « Célébrez la Sainte Messe du Dimanche de la Parole de Dieu de manière solennelle, selon la demande du Pape François. En effet, le lieu privilégié de rencontre entre la communauté chrétienne et la Parole de Dieu est la célébration eucharistique. La Lettre apostolique Aperuit illis, au n° 3, présente quelques suggestions :
- Il sera important que le texte sacré trône dans la célébration eucharistique, afin de faire comprendre à l’assemblée la valeur normative que possède la Parole de Dieu.
- En ce dimanche, en particulier, il sera utile de mettre en évidence son annonce et d’adapter l’homélie pour souligner le service rendu à la Parole du Seigneur.
- En ce dimanche, les évêques peuvent favoriser la célébration du rite de l’institution du ministère des catéchistes et du lectorat, afin de rappeler l’importance de l’annonce de la Parole de Dieu dans la liturgie.
- Les prêtres de paroisse pourraient remettre la Bible, ou un livre de celle-ci, à toute l’assemblée afin de faire ressortir l’importance de continuer à lire, à approfondir et à prier avec l’Écriture Sainte dans la vie quotidienne, en particulier en ce qui concerne la lectio divina.
- Dans la prière des fidèles, une référence particulière doit être faite à l’unité des chrétiens, car la célébration du Dimanche de la Parole de Dieu exprime une valeur œcuménique ».
« La parole du Seigneur atteint le cœur non pas comme la promesse de quelque chose, mais comme la promesse de quelqu’un »
La Parole de Dieu : Source d’espérance
Peut-être que l’homme qui a le mieux compris la relation entre la parole de Dieu et l’espérance est un païen, le centurion romain qui, après avoir supplié Jésus de guérir son serviteur malade, face à la disponibilité immédiate du Seigneur, s’est déclaré indigne de pouvoir retourner dans sa maison et lui a dit : « Dis simplement une parole et mon serviteur sera guéri ! » (Mt 8, 8). Il lui suffisait d’une parole du Christ pour avoir une espérance certaine dans le salut qu’il avait opéré.
La foi a permis au centurion de comprendre que ce qui suscite l’espérance dans la Parole de Dieu, c’est qu’elle est en fait une parole de Dieu, c’est-à-dire la parole que celui qui fait tout adresse personnellement à notre besoin de salut et de vie éternelle. Pierre l’a aussi compris dans un moment qui aurait pu être celui du désespoir, car tout le monde avait abandonné le Seigneur et il ne restait avec lui que quelques disciples maladroits et peu sûrs d’eux : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle » (Jn 6, 68). Les paroles de Jésus sont restées pour Pierre et ses compagnons comme le dernier fil d’espérance dans une plénitude de vie qu’ils ne pouvaient attendre que de Dieu.
Mais pourquoi et comment l’espérance de Pierre, comme celle du centurion, pourrait-elle s’accrocher à la parole du Christ ? Qu’est-ce qui donne à la Parole du Seigneur cette puissance, cette solidité pour que nous puissions nous y abandonner avec tout le poids de la vie, avec tout le poids de notre vie en danger sans glisser dans le désespoir, dans la mort, dans le néant ? Qu’est-ce qui permet à celui qui écoute ces paroles de reconnaître qu’il peut s’abandonner à Celui qui les prononce avec une confiance totale ?
Cela est possible si la parole du Seigneur atteint le cœur non pas comme la promesse de quelque chose, mais comme la promesse de quelqu’un, et de quelqu’un qui aime notre vie d’un amour tout-puissant, qui peut tout faire pour ceux qu’il aime et se confier à lui.
(Première lignes des réflexions de Dom Mauro-Giuseppe Lepori, Abbé général de l’Ordre cistercien, pp. 3-4)