Qui êtes-vous Père Robert ?
Je suis né en 1968 dans la belle ville de Marseille, toujours chère à mon cœur, et je suis arrivé avec mon père dans le Vaucluse, à Villelaure, en 1981, et j’ai fait mes années de collège (de la 5e à la 3e) à Cadenet. J’ai ensuite obtenu le baccalauréat littéraire (A2) au lycée Ismaël Dauphin de Cavaillon en 1986 et j’ai commencé ma formation de séminariste à Avignon immédiatement après le Bac puis je l’ai poursuivie et achevée à Rome de 1989 à 1994 avec une licence canonique en philosophie sur un sujet d’esthétique.
Mes centres d’intérêts sont essentiellement culturels. J’aime beaucoup l’histoire, en particulier celle de la Rome antique, la littérature, la philosophie, l’art, la musique (Mozart et ses opéras, certains groupes de la scène Metal comme Opeth etc.), le cinéma, les voyages, les langues, l’écologie… Ma ville de cœur est Rome (Roma – Amor !), c’est un peu ma véritable patrie et c’est toujours un grand bonheur pour moi que de pouvoir y séjourner pour quelques jours. J’espère pouvoir dans quelques années y vivre une année sabbatique.
J’ai eu la joie de pouvoir écrire des livres soit sur la culture et la musique Metal (dont le premier publié en 2007 aux éditions Camion Blanc L’âge du Metal) soit sur la relation hommes/animaux au sein de la Création (Méditations bibliques sur les animaux – L’Harmattan – 2015).
Quel est votre parcours de prêtre ?
Ordonné le 27 juin 1993 à l’église saint Symphorien d’Avignon, j’ai vécu ma première année de sacerdoce en tant que prêtre étudiant à Rome où j’ai fait la belle expérience de la vie paroissiale dominicale dans deux paroisses et en étant aumônier des louveteaux et des routiers.
Mon premier ministère fut celui de vicaire à Orange de 1994 à 2000. Entre 2000 et 2010, j’ai eu différents ministères de curé et de vicaire, assumant l’aumônerie des collèges et des lycées, des scouts de France et de l’Action catholique des femmes. Suite à mon désir de partir à l’étranger pour y vivre une expérience sacerdotale différente, j’ai été nommé en 2010 aumônier de la communauté catholique francophone de Copenhague jusqu’en 2020, date de mon retour dans le diocèse. Il est impossible de rendre compte de la richesse humaine et sacerdotale de ces dix années danoises qui m’ont profondément marqué.
Mgr. Kozon, évêque de Copenhague, m’a demandé d’être aussi l’aumônier de la communauté italienne (très belle expérience, une véritable grâce !), d’être le délégué épiscopal pour les communautés de langues étrangères (très nombreuses au Danemark) et de participer une fois par an au nom de l’Eglise catholique à une session sur le thème des Eglises de migrants organisée par l’Eglise luthérienne danoise rassemblant des chrétiens et des pasteurs de différentes confessions. En septembre 2020 j’ai été nommé curé du secteur paroissial de Saint-Didier, Venasque, Le Beaucet et la Roque sur Pernes.
Comment voyez-vous votre nouvelle mission de relations avec le monde de la culture dans le Vaucluse ?
Pour l’esprit dans lequel j’aimerais exercer la mission qui m’est confiée par Mgr. Fonlupt, je citerai deux sources d’inspiration essentielles pour moi.
Tout d’abord la troisième partie de l’encyclique de saint Paul VI Ecclesiam suam (1964) consacrée au dialogue comme l’une des voies par lesquelles l’Eglise doit aujourd’hui accomplir sa mission.
Donc dialogue avec le monde de la culture très présent dans notre diocèse avec toutes ses composantes et sa grande diversité.
Ensuite la lettre de saint Jean-Paul II aux artistes (1999). D’une manière plus concrète j’espère pouvoir former une équipe diocésaine « foi et culture » en faisant appel à des chrétiens sensibles à cette réalité et provenant des lieux culturels forts de notre diocèse et pas seulement d’Avignon. Il me faut aussi constituer un carnet de contacts.
Je compte aussi utiliser la communication diocésaine comme par exemple la radio pour me permettre de mieux exercer ma mission. Pour cet été je compte participer à l’un ou l’autre spectacle du festival d’Avignon et, si mon emploi du temps me le permet, aux animations culturelles proposées par les dominicains. J’ai tout à découvrir ! Il me faudra passer du spectateur à l’animateur en suscitant des possibilités de rencontres et de dialogue dans l’esprit du père Robert Chave que j’ai bien connu et avec lequel nous avons eu des échanges de qualité, le courant passait bien entre nous. Je compte sur sa prière dans ma nouvelle mission.