Loin d’être une commémoration du passé, il s’agit bien d’une célébration – au présent – de la communion des saints : les vivants que nous sommes s’unissent – dans la foi – avec ces martyres pour glorifier Dieu Trinité. Nous prions ainsi les bienheureuses d’intercéder pour nous auprès de Dieu.
A Orange, cette fête est préparée par une neuvaine de prière qui avait pour thème une des huit béatitudes : « Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu. » Mt 5, 9. Chaque jour, la messe paroissiale est célébrée dans la chapelle de Gabet ; le samedi, nous refaisons – en mini-pèlerinage - le chemin de 5 kilomètres parcouru quotidiennement en juin et juillet 1794 par le chariot funéraire pour conduire les corps du lieu de l’exécution à la fosse commune de leur sépulture. Une des soirs de la neuvaine, nous prenons – le temps d’une Heure Sainte – de l’adoration eucharistique et de la prière du chapelet.
A Bollène, la fête est préparée dans la prière, tant au couvent du Saint Sacrement qu’à la paroisse. Au matin du 9 juillet, une vingtaine de pèlerins (de Bollène, d’Orange et d’Avignon) part de Bollène pour rejoindre – 25 kilomètres plus loin – la chapelle de Gabet où est célébrée la messe de la fête. Cette année, pour sa première année de présence dans notre diocèse, Mgr François Fonlupt a tenu à vivre cette marche et à présider la messe de la fête.
Ainsi, le 9 juillet à 18h30, plus de 300 fidèles - venus du diocèse et au-delà - étaient rassemblés pour chanter leur joie d’être le Peuple de Dieu, sauvé dans le sang du Christ, pour être son Eglise et rendre grâce à Dieu. Autour de l’archevêque, 10 prêtres et deux diacres étaient présents. Dans son homélie, Mgr Fonlupt a indiqué comment les bienheureuses nous montraient – par leur calme détermination – à témoigner du Christ au milieu d’un monde toujours tenté par la violence.
Les intentions portées dans le secret des cœurs ou exprimées étaient nombreuses : la demande d’une guérison, la grâce d’une réconciliation familiale, l’action de grâce après une épreuve personnelle…
Au cours de cette messe où étaient invitées et présentes les autorités civiles, le Débuché de Provence a fait retentir l’éclat sonore des cors de chasse. La ferveur a également pu être renouvelé par le chant du cantique « Sentiment de confiance sur la guillotine » de Sœur Théotiste Pelissier et la reprise d’un ancien cantique aux Bienheureuses : « Ô Martyres d’Orange, près de Dieu pour nous. »
Comme d’autres années, nous avons eu la joie d’accueillir Clara, élève au lycée des Chênes de Carpentras, qui recevait pour la première fois la communion eucharistique.
Malgré la chaleur et le vent, la messe des bienheureuses a été – cette année encore – un temps fort de la vie diocésaine. Après le verre de l’amitié, les échanges fraternels se sont poursuivis pendant le repas tiré du sac et partagé.
Père Michel Berger
Photos : ©F. de Terris
Tout au long de l’année :
- Il est possible de venir prier à Gabet. Pour que la chapelle soit ouverte, s’adresser (48 heures avant !) à la paroisse d’Orange.
A Bollène, il est possible
- de prier devant le baptistère de la collégiale Saint Martin où près de la moitié des Bienheureuses sont devenues enfant de Dieu
- de visiter le couvent du Saint Sacrement
- de visiter la chapelle des Ursulines