Prions pour que les organisations et associations de promotion humaine trouvent des personnes désireuses de s’engager pour le bien commun et recherchent des modalités de collaboration toujours nouvelles au niveau international.
Les mots clés de cette intention du pape me semblent être « s’engager pour le bien commun ». Ce thème est cher au pape François. Dans ses interventions, il développe avec passion ce qui se joue dans cette expression ramassée. Trois aspects sont présents ici.
S’il faut prier pour trouver des bénévoles, c’est que les associations peinent à recruter. Fatigue ou lassitude, individualisme, ou encore pandémie peuvent expliquer cette difficulté. Bien des jeunes ont du goût pour vivre des expériences humanitaires dans des pays lointains ; à leur retour, cherchent-ils à poursuivre localement ce qu’ils ont entrepris ?
Le bénévolat se structure en associations. L’effort collectif est porteur d’idées et d’énergie et permet de faire participer à l’action ceux pour qui l’aide est destinée. De multiples compétences se rassemblent qui coopèrent et créent un bien commun qui bénéficie déjà à ceux qui se mettent en route au service d’une cause particulière.
Enfin, la recherche de nouvelles modalités de collaboration entre les associations de promotion humaine et le niveau international situe ces engagements à l’horizon du monde. Nous pouvons entendre que le bien qui se fait localement porte son message jusqu’au bout du monde. Le pape souhaite aussi que toutes les associations, confessionnelles ou pas, collaborent entre elles en bonne entente avec les organisations internationales. L’Église est dans le monde et doit collaborer avec toutes les structures sociales et politiques. Cela demande formation et compétence. L’Église n’est pas fidèle à ce qu’elle est si elle n’est pas en sortie, si elle se désintéresse du sort de ceux qui aujourd’hui sont dans l’épreuve, quelles qu’en soient les raisons et de quelque pays soient-ils.
Les collaborations ont toujours besoin de renouvellement car elles sont faites avec des équipes et des institutions qui changent. Le monde est aussi confronté à de nouveaux défis qui demandent de nouvelles réponses.
Dans la perspective chrétienne, prière et engagement ne peuvent se séparer. L’invitation à la prière est le premier mot de l’intention. Dans la prière, nous présentons à Dieu ce travail qui nous revient afin que nous puissions l’accomplir en vue du respect du bien commun. Le bien commun est ce qui appartient à tous : l’air que nous respirons, l’eau, la terre qui produit la nourriture, le sous-sol avec toutes ses richesses. Il est aussi constitué de la reconnaissance des droits fondamentaux : toit, travail, liberté, etc. Travailler au bien commun est facteur de paix, de respect, de gratuité, d’ouverture aux autres ; le pape nous y appelle vivement.
Daniel Régent sj, directeur du Réseau Mondial de Prière du Pape en France