« Marie, retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur. » (Luc 2,19)
Marie a vu les bergers arriver à l’improviste. Ils ont raconté comment la naissance leur a été annoncée et ce que les anges ont dit de ce nouveau-né. Ce que Marie a entendu au creux de l’oreille et au fond de son cœur, le jour de l’annonciation, devient public.
Alors Marie médite : elle médite sur la venue des bergers, elle médite sur leur geste d’adoration, elle médite sur la mission du nouveau-né rendue publique : il est le Sauveur.
Ce que fait la Vierge Marie, c’est ce qu’est appelé à vivre l’Église et donc chaque membre de l’Église :
- avec Marie Mère de Dieu, en Église, prenons le temps de méditer sur la venue imprévisible de tous ceux qui, en ce temps de Noël, viennent auprès des crèches, en particulier celle de la Métropole. Jésus est venu pour tous : les nombreux anonymes qui s’approchent des crèches en témoignent. Méditons sur ce geste de Jésus : venu pour tous.
- avec Marie Mère de Dieu, en Église, prenons le temps de méditer sur ce que nous entendons à propos des merveilles vues dans les crèches.
- avec Marie Mère de Dieu, en Église, prenons le temps de méditer sur cette révélation rendue publique que le Sauveur vient de naître.
Après avoir souligné que Marie médite, l’évangéliste st Luc ajoute que « le huitième jour, celui de la circoncision, l’enfant reçut le nom de Jésus, le nom que l’ange lui avait donné avant sa conception. » (Luc 2,21).
Si l’évangéliste ne dit pas par qui le nouveau-né reçoit son nom ; il précise qu’il a été révélé par l’ange lors de l’annonciation.
Avec un nom qui est celui d’une mission, Jésus, c’est-à-dire Dieu sauve, c’est bien sûr de Dieu le Père que Jésus reçoit son nom-mission. Mais il faut que Marie le dévoile, le fasse connaitre.
Aujourd’hui, avec la Vierge Marie Mère de Dieu et notre Mère, l’Église et donc chacun de nous sommes appelés à dévoiler le nom et la mission de Celui en qui nous croyons : il est Dieu Sauveur.
C’est le témoignage fondamental que nous avons à donner par notre vie et dans nos paroles : nous croyons en Jésus Dieu Sauveur. Proclamons le Sauveur par nos actes du quotidien, nos paroles, notre fraternité.
Que la Vierge Marie nous conforte dans ce témoignage de Vie à donner dans le seul contexte de sa tendresse maternelle, c’est à dire dans la pauvreté, l’humilité, la douceur, la bonté, la miséricorde et la paix.
Chanoine Frédéric Beau