« Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! » Oui, vraiment, béni soit notre Saint-Père et combien ont été bénis ces jours passés auprès de lui à Lourdes !

Journées incroyables qui s’offraient au pèlerin comme une véritable retraite en plein air (avec en prime un temps fort clément malgré ce que nous augurait Météo France) et avec pour prédicateur, carrément : Benoit XVI !
Jamais nous n’avions vu le Pape aussi souvent : depuis son arrivée, samedi en fin d’après-midi, dans l’Eglise paroissiale de Sainte Bernadette, jusqu’à son départ, le lundi, après la messe dédiée à Marie Notre Dame des Douleurs (sujet que l’on pouvait conjecturer triste, or pas du tout, le Saint Père consacra son homélie au « sourire de Marie »).

Que de joie, de ferveur et d’onction vécues par nous tous pendant ces journées rythmées par les offices, la messe, le rosaire à la grotte, la procession eucharistique et les attentes joyeuses devant les lieux d’où sortirait le Pape. Et à chaque fois ses extraordinaires prédications, alliant douceur et force : sur la Croix glorieuse, Marie, le Saint Sacrement, la prière, la souffrance, mais aussi la famille, la vocation et la mission...

Parmi la foule, pleine de familles, de jeunes, de malades, d’italiens ou d’espagnols, nous avons aussi eu la chance de croiser beaucoup de beau monde ces jours-ci à Lourdes, de notre diocèse et d’ailleurs (comme le Père Daniel –Ange ou le Père Guy Gilbert).

Mais entre tous ces moments extraordinairement riches vécus en si peu de temps, celui qui m’a le plus touché fut cette catéchèse reçue au pied du Saint Sacrement dimanche soir. Catéchèse où le Saint Père nous a entre autre dit : « Viens, laisse-toi appeler par le Maître ! Il est là ! Il t’appelle (cf. Jn 11, 28) ! Il veut prendre ta vie et l’unir à la sienne. Laisse-toi saisir par Lui. Ne regarde plus tes blessures, regarde les siennes. Ne regarde pas ce qui te sépare encore de Lui et des autres ; regarde l’infinie distance qu’Il a abolie en prenant ta chair, en montant sur la Croix que Lui ont préparée les hommes et en se laissant mettre à mort pour te montrer son amour. Dans ses blessures, Il te prend ; dans ses blessures, II t’y cache (…), ne te refuse pas à son Amour ! ».
Et où il a terminé avec cette force missionnaire dont nous avons tous besoin : « Frères et sœurs bien-aimés, pèlerins d’un jour et habitants de ces vallées, frères Evêques, prêtres, diacres, religieux, religieuses, vous tous qui voyez devant vous l’infini abaissement du Fils de Dieu et la gloire infinie de la Résurrection, restez en silence et adorez votre Seigneur, notre Maître et Seigneur Jésus le Christ. Restez en silence, puis parlez et dites au monde : nous ne pouvons plus taire ce que nous savons. Allez dire au monde entier les merveilles de Dieu, présent à chaque moment de nos vies, en tout lieu de la terre. »

Béatrice Libori

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Photos : Pascal Rousseau