Homélie du 29 Septembre 2024
"C’est une assemblée joyeuse et fraternelle celle qui se retrouve en ce dimanche, à Sainte Bernadette :
- joyeuse à cause des anniversaires que nous fêtons aujourd’hui,
- fraternelle car elle nous rassemble tous, chrétiens de notre secteur paroissial autour de Jésus Bon Pasteur, dont notre Évêque est le signe.
Sur la route qui mène à Jérusalem, Jésus enseigne les disciples pour les rendre « mûrs dans la foi ». Marc, en évangéliste avisé, adresse les consignes de Jésus à ceux qui veulent le suivre sur la route de l’amour jusqu’au don de soi (la croix). Aujourd’hui il nous est demandé de vérifier si nous sommes prêts à accueillir et annoncer l’évangile comme don de Dieu ou bien en faire un instrument de pouvoir personnel.
Dans la paroisse, l’attention portée aux faibles dans la foi doit être la priorité de toute action pastorale.
Le disciple de Jésus :
- est attentif aux germes de vérité qui poussent partout, même en dehors de l’Église ;
- ne garde jamais dans son cœur jalousie et rancune ;
- ne monopolise pas la Parole de Dieu, mais au contraire en est l’humble serviteur
- ne fait jamais trébucher les faibles dans la foi, c’est-à dire les petits comme Jésus nous invite à le faire.
- C’est à cela que Saint César s’est attaché à faire, en son temps, ici, à Cavaillon et l’a amené à fonder la Congrégation dont nous fêtons l’anniversaire aujourd’hui même. C’était le 29 Septembre1592.
Aujourd’hui on fête aussi deux anniversaires : les 25 ans de sacerdoce du père Sergio tout juste la moitié de mes 50 ans de sacerdoce à moi.
Il y a une image biblique que j’aime beaucoup et que je veux partager avec vous (en particulier avec ceux et celles qui fêtent aussi un anniversaire de mariage ou autre).
C’est une image tirée du livre du Deutéronome :
Dieu s’adresse à son peuple, qui vient de terminer sa marche vers la Terre Promise et lui dit : “Je t’ai porté comme un homme porte son fils, tout au long de la route que tu as parcourue.” (Dt 1,31b) Chers enfants, combien de fois papa vous a porté sur ses épaules, et bien, le Seigneur fait la même chose avec nous ! Voilà pourquoi aujourd’hui nous rendons grâce par cette Messe solennelle.
Souvenons nous que le mot Eucharistie, utilisé par les premiers Chrétiens signifie : action de grâce.
Merci, Seigneur pour le don de la vie. C’est de cela dont notre société doit se souvenir car en effet, on est souvent considérés comme des nombres placés dans l’ordinateur.
merci à l’Église dont notre assemblée est le signe de sa vitalité ;
merci à ma Famille naturelle (dont certains membres sont ici parmi nous) et à ma Famille religieuse dont le berceau est ici à Cavaillon.
Merci à vous tous pour votre présence pleine d’affection.
J’ai toujours été profondément ému en présentant, à l’offertoire, le pain et le vin qui vont devenir le Corps et le Sang du Christ. C’est ce que notre Évêque va faire. Par ce geste et nous en communion avec Lui, nous déposons les larmes de joie et de douleur de toute l’humanité ; on dépose aussi le dur labeur de tous, les souffrances des malades et les échecs aussi. C’est comme si, à cause de ce poids dont je viens de parler, on n’arrive pas à garder les mains levées ; c’est alors qu’on prend conscience, nous les prêtres, que c’est Jésus qui prend notre place et présente au Père le fardeau de l’Humanité et l’unit à sa vie pour le salut de tous.
Amen"
père Jean-Marie Redaelli, curé de Cavaillon-Les Vignères et Cheval-Blanc