Journée de prière à la chapelle Ste Emérentienne à Venasque, présidée par le père Didier Marie Golay, carme de la province de la province de Paris et spécialiste de Ste Elisabeth
Samedi 20 janvier :
- 11h00 Accueil des reliques de Ste Elisabeth de la Trinité, à la chapelle Ste Emérentienne, animé par les Foyers de l’Institut ND de Vie, initiateurs de la venue de Ste Elisabeth.
- 12h00 Messe puis vénération libre des reliques
- 15h00 Conférence ouverte au public du Père Didier-Marie Golay, ocd, sur Ste Elisabeth à la chapelle Ste Emérentienne
- 16h30 Temps de prière animé par les Foyers de l’Institut ND de Vie
- 18h30 Vêpres ou chant de louange et départ du reliquaire pour ND de Ste Garde
Qui est Elisabeth de la Trinité, carmélite canonisée par le Pape François en 2016 ?
Née Élisabeth Catez le 18 juillet 1880 dans le Cher, Elisabeth de la Trinité se passionne très jeune pour la splendeur de Dieu. Dotée d’un fort tempérament, elle expérimente la présence de Dieu en elle : il n’y a qu’en plongeant dans l’amour du Christ qu’elle arrive à calmer sa fureur et à trouver la paix profonde.
D’abord passionnée par les robes et les salons, elle devient vite fascinée par l’amour du Christ. Plus étonnant encore, c’est l’amour du Père pour le Fils au cœur de la Trinité qui l’éblouit.
Elle découvre avec Thérèse d’Avila la possibilité pour l’âme d’habiter au cœur même de la Trinité et celle de sentir en soi cette puissance infinie d’amour qui circule dans un souffle ardent entre les trois personnes divines : Père, fils et Saint-Esprit. C’est probablement la sainte qui a le contact le plus direct et le plus étroit à ce profond mystère. Elle y voit l’une des sources de ses plus grandes grâces mystiques.
Une profonde spiritualité
Sa spiritualité a touché de nombreuses personnes. Elisabeth de la Trinité est marquée par la parole de saint Paul à l’origine à de nombreux débats autour de la question de la prédestination : « C’est en lui encore que nous avons été mis à part, désignés d’avance, selon son plan préétabli de Celui qui mène toutes les choses au gré de sa volonté, pour être, à la louange de sa gloire, ceux qui ont par avance espéré dans le Christ. » Ce qui la frappe le plus, c’est la vocation de l’homme à la louange : elle ne veut plus qu’être cela, une louange perpétuelle de la splendeur de Dieu. Malade à la fin de sa vie, elle dit percevoir dans la souffrance une possibilité de vivre au plus proche de Dieu. Elle meurt à 26 ans.
Béatifiée en 1984 par Jean-Paul II, elle est canonisée le 16 octobre 2016 par le pape François.
Avec sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, dont elle est contemporaine, sainte Elisabeth de la Trinité a donné un nouvel élan à l’ordre du Carmel.
Voici un extrait d’une prière qu’elle a composée.
Ô mon Dieu, Trinité que j’adore
Présentation : Que Dieu soit Trinité signifie pour elle qu’il est intrinsèquement relation, amour, don, entre le Père, le Fils et l’Esprit saint. Le théologien Hans Urs von Balthasar dit à ce propos que « la structure de son univers spirituel, le contenu et le style de sa pensée théologique sont d’une densité, d’une consistance sans défaut ». C’est dans le cœur de la Trinité, cette puissance d’amour, qu’elle aime tant se plonger, comme on peut le voir dans sa prière « Ô mon Dieu, Trinité que j’adore » :
« Ô mon Dieu, Trinité que j’adore, aidez-moi à m’oublier entièrement pour m’établir en vous, immobile et paisible comme si déjà mon âme était dans l’éternité. Que rien ne puisse troubler ma paix, ni me faire sortir de vous, ô mon Immuable, mais que chaque minute m’emporte plus loin dans la profondeur de votre Mystère. Pacifiez mon âme, faites-en votre ciel, votre demeure aimée et le lieu de votre repos. Que je ne vous y laisse jamais seul, mais que je sois là tout entière, tout éveillée en ma foi, tout adorante, toute livrée à votre Action créatrice. (…)
Ô mes Trois, mon Tout, ma Béatitude, Solitude infinie, Immensité où je me perds, je me livre à vous comme une proie. Ensevelissez-vous en moi pour que je m’ensevelisse en vous, en attendant d’aller contempler en votre lumière l’abîme de vos grandeurs. »
D’après le site Aletaia.
Pour plus d’informations, voir le site du Carmel de Dijon