Pour la Journée mondiale des malades de l’Année jubilaire, le Pape François a repris comme titre de son message, celui de la bulle d’indiction du Jubilé 2025 : « L’espérance ne déçoit pas ».
À travers les mots de saint Paul dans sa lettre aux Romains, le Souverain pontife insiste sur cette vertu théologale, même dans la souffrance, qu’il s’agisse d’une souffrance ressentie dans sa propre chair, ou dans les yeux de ceux que nous aimons. C’est justement dans ces circonstances qu’il faut accueillir « un soutien plus grand que nous », « le secours de Dieu, de sa grâce, de sa Providence, de cette force qu’est le don de son Esprit ».
Pour le Saint-Père, la présence de Dieu auprès des personnes qui souffrent, passe d’abord par la rencontre. Dans l’Évangile, quand Jésus envoie les 72 disciples en mission, il les envoie près des malades pour leur permettre de rencontrer le Seigneur, au cœur même de leur infirmité. « Nos souffrances humaines que Jésus a partagé », qu’elles physiques, psychologiques ou spirituelles, deviennent alors l’occasion de la « découverte d’un rocher inébranlable auquel nous pouvons nous accrocher, pour affronter les tempêtes de la vie ».
“C’est pourquoi l’on dit que la douleur porte toujours en elle un mystère de salut : elle nous fait expérimenter la proche et réelle consolation qui vient de Dieu, au point de « connaître la plénitude de l’Évangile avec toutes ses promesses et sa vie ».”
« Toute espérance vient du Seigneur »
Ensuite, François invite à l’accueil du don de l’espérance, qui vient du Seigneur, en restant « fidèles à la fidélité de Dieu », comme le disait la poétesse catholique française Madeleine Delbrêl. « Ce n’est que dans la résurrection du Christ que notre destin tout entier trouve sa place », précise le Pape. Cette « grande espérance » de la Pâque de Jésus, poursuit-il, permet de surmonter les obstacles du quotidien, avec Celui qui se fait notre compagnon de route, comme Il l’a fait avec les disciples d’Emmaüs.
Enfin, pour le Souverain pontife, cette espérance rencontrée et accueillie comme un don, se partage avec les autres, plus encore dans les lieux de soins. « Combien de fois on découvre l’amour en se penchant sur ceux qui sont dans le besoin », interroge-t-il, encourageant à garder le souvenir précieux des lumières partagées de l’espérance, comme le sourire bienveillant d’un soignant, le visage attentif d’un médecin ou celui plein d’attente d’un proche. Ces lueurs « donnent de la force mais enseignent le vrai goût de la vie, dans l’amour et la pro
“On se découvre être des “anges” de l’espérance, des messagers de Dieu les uns pour les autres, tous ensemble.”
Porter le chant de l’espérance
En cette Année jubilaire, le Pape François encourage les malades, les soignants et les proches à faire résonner ce « chant d’espérance » « au-delà des chambres et des lits des établissements de soins », et former une « symphonie parfois difficile à réaliser mais très douce et forte ».
Cette Journée mondiale des malades est célébrée tous les 11 février depuis 1992, date de la première apparition de la Vierge de Lourdes à sainte Bernadette, et depuis, mémoire liturgique de Notre-Dame de Lourdes. Tous les trois ans, cette Journée est célébrée solennellement dans un sanctuaire marial dans le monde. En raison du Jubilé 2025, le Pape François a décidé de reporter à 2026 les célébrations qui devaient se tenir dans le sanctuaire de la Vierge de Chapi, au Pérou, et d’encourager des propositions au niveau diocésain. Les personnes malades, leurs familles et les soignants sont attendus à Rome pour le Jubilé du Monde de la Santé les 5 et 6 avril, ainsi que pour le Jubilé des Personnes en situation de handicap les 28 et 29 avril.
D’après Vatican News
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