Le Noël du Seigneur, cette fête que nous allons célébrer dans la joie, est en fait une révolution permanente de nos vies, ce bébé Dieu que nous attendons chaque année est pour chacun le plus grand choc qu’il puisse nous être donné.
Durant la nuit de Noël, Jésus-Christ naît de façon bien humble : il a pour premier lit une mangeoire, normalement destinée aux aux animaux. Et c’est à partir de là que retentit pour nous cette révolution, la naissance de la civilisation de l’Amour.
Deux annonces : l’ange vient dire que cette naissance est « une bonne nouvelle, une grande joie pour tout le peuple », puis une troupe céleste innombrable loue Dieu en disant « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes qu’il aime ».
Une nouvelle civilisation naît alors. Dieu se révèle à nous tel qu’il est ; nous sommes là dans la plus grande épiphanie du Seigneur, et pour cela, Il passe par la louange des troupes célestes, par l’Eglise du ciel qui vient rencontrer la future Eglise de la terre pour ne former qu’Une à ce moment : la civilisation de l’Amour, réponse à Dieu qui vient révéler aux hommes qu’Il les aime totalement gratuitement, sans aucun mérite. Oui, sa Paix, son amour est gratuit et pour tous. Dieu fait le premier pas et ne tient pas rigueur de nos péchés. Il nous appelle donc dans cette fête à créer cette civilisation de l’Amour, civilisation prenant appui sur Lui. Puisque Lui, « Dieu, notre Sauveur, a manifesté sa bonté et sa tendresse pour les hommes » (Tt 3,4), nous devons l’imiter.
Le lendemain de Noël, par la fête de Saint Etienne, nous entrons dans l’accomplissement de cette révélation. Le Christ sur la Croix a lui-même manifesté cet Amour inconditionnel pour les hommes. Etienne est pleinement citoyen et modèle de la civilisation de l’Amour : « voici que je contemple les cieux ouverts » déclare-t-il après une vie au service de tous, et avant de manifester à tous son amour inconditionnel - et de cet amour révolutionnaire viendra la conversion de saint Paul...
Dans les jours qui suivront, l’Eglise nous propose de fêter Saint Jean, la Sainte Famille, les Saints Innocents, comme autant d’approfondissements du Mystère de Noël, de l’Amour donné.
Enfin, pour terminer cet octave de Noël, c’est une solennité (même statut que Noël !) que nous offre la liturgie : Sainte marie, Mère de Dieu. C’est par elle que s’ouvre notre nouvelle année. Durant cette journée, nous sommes invités à demander à Dieu de « nous accorder de sentir qu’intervient en notre faveur, celle qui nous permit d’accueillir l’auteur de la vie, Jésus Christ. »
Joyeuses fêtes ! Durant celles-ci, laissez Dieu vous accorder sa Paix et sa Joie, son Amour inconditionnel pour que grandisse Sa civilisation, la civilisation de l’Amour.