Dimanche 2 février à Notre Dame de Vie
C’est environ 150 personnes qui étaient réunies à Notre Dame de Vie à Venasque, ce dimanche 2 février pour fêter la Présentation de Jésus au Temple. Cette journée voulait aussi célébrer de façon anticipée la fête du père Marie –Eugène de l’Enfant-Jésus, fixée liturgiquement au 4 février.
Plusieurs personnes du Vaucluse étaient présentes : Mazan, Caromb, Pernes les Fontaines, Carpentras, Apt…mais aussi des pèlerins venant de Montpellier, Aix, Toulon, Manosque, Alès….
Le Père Louis Marie de Jésus, carme de Montpellier, historien et archiviste de son Ordre, a présidé la messe et donné l’enseignement de l’après- midi.
En nous faisant rentrer dans la grâce du jubilé, il nous a entrainés sur le chemin de l’espérance qui ne déçoit pas car elle nous oriente vers le but de notre existence, qui est de voir Dieu. Le père Marie-Eugène a toujours indiqué que l’espérance est la vertu de marche, celle qui nous fait marcher vers Dieu et progresser dans la vie spirituelle.
Une procession jubilaire a conduit les pèlerins d’étape en étape jusqu’au sanctuaire de ND de Vie pour prier les Vêpres et confier à Marie, mère de l’espérance, cette année jubilaire.
Puisse t-elle nous accompagner dans notre marche de « pèlerins de l’espérance » et que dans les tempêtes de notre vie, Marie nous encourage à persévérer dans l’espérance et la confiance.
Biographie du Bienheureux Père Marie-Eugène de l’Enfant-Jésus - 1894-1967
Henri Grialou naît au Gua, en Aveyron où son père est mineur. Ce dernier meurt alors que l’enfant n’a pas dix ans. À cause de la précarité de la famille, Henri poursuit une scolarité gratuite d’abord à Suse en Italie, puis en France.
En 1911, il intègre le grand séminaire de Rodez.
En 1913, il interrompt sa formation sacerdotale pour le service militaire, mais la guerre éclate et le jeune soldat prend part aux principales campagnes du conflit.
Au retour, officier reconnu, décoré, il est confronté à un choix : entrer dans le monde avec des possibilités qui lui assureront un avenir intéressant, ou reprendre la route vers le sacerdoce. Il confiera plus tard : « J’ai opté pour le prêtre à fond ». Un soir, à la lecture d’une biographie de saint Jean de la Croix, il est saisi d’une illumination impérieuse : Dieu le veut au Carmel ! Appel puissant auquel il répond généreusement malgré les oppositions violentes de son entourage, et tout spécialement de sa mère très aimée.
Henri est ordonné prêtre le 4 février 1922 : « Je suis prêtre. Prêtre pour l’éternité ! Cette parole… je la répète aujourd’hui sans me lasser, y puisant toujours un bonheur nouveau ». Dès le 24 février, il entre chez les Carmes à Avon, près de Fontainebleau, et reçoit le nom de Marie-Eugène de l’Enfant-Jésus. Il participera activement à la diffusion de l’enseignement de sainte Thérèse d’Avila, saint Jean de la Croix et sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, canonisée en 1925.
En 1929, prieur à Tarascon, il rencontre trois jeunes femmes de Marseille - dont Marie Pila- qui deviendront les premiers membres de l’Institut Notre-Dame de Vie. Il sera appelé Rome pour assumer des responsabilités dans le gouvernement central de l’Ordre du Carmel et au service des carmélites de France. En 1949, il publie Je Veux Voir Dieu, remarquable synthèse de l’enseignement des maîtres du Carmel, écrite avec la sûreté que donne une longue et profonde expérience contemplative.
Rentré en France en 1955, il remplit sa charge de Provincial des Carmes tout en veillant sur l’Institut Notre-Dame de Vie qui voit naître les branches sacerdotale et masculine laïque. Prédicateur infatigable, il reçoit avec joie et reconnaissance l’enseignement du Concile Vatican II qu’il a à cœur de faire connaître et de mettre en œuvre.
Il meurt le lundi de Pâques, 27 mars 1967, en la fête qu’il a établie en l’honneur de Notre Dame de Vie, « pour partager avec Elle la joie de la Résurrection ».
Il est béatifié le 19 novembre 2016 à Avignon. Beaucoup trouvent en lui un père et un maître spirituel qui les fait grandir dans la grâce de leur baptême, et les encourage à témoigner de l’amour du Dieu vivant :
« Je pense que notre époque est pleine d’espérance. Je la salue bien volontiers somme une époque de l’Esprit Saint, une époque où l’Esprit Saint se manifestera. Comment ? Nous verrons. Rappelons-nous toujours qu’on ne sait pas d’où Il vient, on ne sait pas où Il va. Nous verrons après. Mais nous pouvons faire cet acte de foi, cet acte d’espérance en l’Esprit Saint ». (5.9.1965)
Prière par l’intercession du bienheureux Père Marie-Eugène de l’Enfant-Jésus
Dieu notre Père,
Nous te rendons grâce d’avoir donné à l’Église
le Bienheureux père Marie-Eugène de l’Enfant-Jésus.
Il a marché uni au Christ, docile à l’Esprit Saint, qu’il appelait son « Ami » en vivant pleinement la grâce du Carmel dans la contemplation, l’engagement missionnaire et la confiance en la Vierge Marie, Mère de Vie.
À sa suite, donne-nous de découvrir les profondeurs de ton amour et de persévérer dans la prière pour devenir témoins de ta Miséricorde.
Par son intercession, accorde-nous la grâce que nous te demandons (…).
Fais que son enseignement rejoigne
tous ceux qui en ont besoin sur leur chemin de foi.
Et si telle est ta volonté, permets qu’il soit un jour canonisé,
pour la gloire de ton Nom et le bien de ton peuple.
Par Jésus, le Christ, Notre Seigneur. Amen.
Avec l’autorisation de l’archevêque d’Avignon