Cette icône est visible dans la chapelle latérale du sanctuaire de Notre Dame de Vie contenant le reliquaire du bienheureux.
Elle veut refléter l’âme et la vie du Père Marie-Eugène dans la lumière de Dieu.
Le bienheureux, debout, au centre, est revêtu de l’habit de son Ordre. Le Mont Carmel qu’il gravit se dresse à sa gauche. A son sommet, se trouve l’autel où il offre le Sacrifice et s’offre lui-même en sacrifice à l’image du Christ.
Marie, toute petite sur l’icône de l’autel, et l’Esprit-Saint dont les rayons émanent des cercles du coin, sont le TOUT de sa vie..
« Marie veille dans la nuit.. elle est toute Mère, et uniquement Mère. » Cette Mère agit discrètement dans son âme et la féconde. Son union intime avec Elle, (représentée par le scapulaire qu’il porte et le chapelet) rejaillira dans l’oeuvre que Marie Elle-même fondera : « Notre-Dame de Vie » , ce « Quelque chose » que le Père découvre petit à petit.
Quant à l’Esprit-Saint, il le meut et l’attire : « il est l’Ami, il est là l’Hôte, Il est là Celui qui fait l’Eglise...car comme le dit Notre Seigneur, celui qui a l’Esprit et qui croit en Lui, des fleuves de Vie jaillissent de son sein... » Ces fleuves de vie sont représentés sur l’icône comme jaillissant du gouffre noir de l’obscurité de la Foi dans la prière et la souffrance.
Les deux mains du Père levées vers Dieu, montrent bien cette attitude de prière confiante de celui qui sait qu’il reçoit tout de Dieu, lorsqu’il se laisse mener par sa grâce, selon sa devise : « Traditus gratiae Dei » (livré à la grâce de Dieu).
Nous voyons le Père Marie-Eugène se tourner aussi vers la Petite Thérèse : il regarde celle qui lui indique la voie la plus courte pour voir Dieu : aimer sa petitesse, sa pauvreté et espérer aveuglément en la Miséricorde de Jésus. C’est ce que Sainte Thérèse montre sur son parchemin. C’est ce que le Père enseignera en commentant l’oraison de Thérèse : « regard simple sur la vérité qui est Dieu, impuissance complète, impression de néant, de vide mais qui va la contenter...elle se réjouit de sa faiblesse, de son impuissance, de ce vide apparent... ».
Sur l’icône, on voit à peine dans le buisson des petits oiseaux qui représentent cette oraison de pauvreté que le Père a vécue. Ils représentent aussi cette légion de petites âmes que Sainte Thérèse avait demandé au Seigneur de se choisir et dont fait partie le Père Marie-Eugène.
Sur le fond d’or, on peut lire le nom commun de la Sainte et du Bienheureux :« de l’Enfant-Jésus ». C’est dans ce chemin de l’enfance spirituelle qu’ils semblent tous deux entraîner celui qui se laisse regarder par eux en contemplant cette icône.