« Le Sacré Coeur de Jésus, c’est de la pure Miséricorde ! » Pape François

4 juin 2024

La solennité du Sacré-Cœur de Jésus - Journée de la Sanctification des prêtres - est célébrée le vendredi suivant la solennité du Corpus Domini. Comme pour suggérer que l’Eucharistie/Corpus Domini n’est rien d’autre que le Cœur même de Jésus, de Celui qui, avec « cœur » prend « soin » de nous.

Le 20 octobre 1672, le prêtre normand Jean Eudes célébra la fête pour la première fois. Mais la dévotion au Sacré-Cœur de Jésus avait déjà été cultivée chez certaines mystiques allemandes du Moyen Âge - Mathilde de Magdebourg (1212-1283), Mathilde de Hackeborn (1241-1298) et Gertrude de Helfta (1256-1302) - et chez le bienheureux dominicain Henri Suso (1295-1366).
Mais, ce sont les révélations reçues du Seigneur par l’intermédiaire de la religieuse visiteuse de Paray-le-Monial Marguerite Marie Alacoque (1647-1690) qui vont contribuer à la diffusion du culte.
Marguerite Alacoque a vécu au couvent français de Paray-le-Monial, sur la Loire, à partir de 1671. Elle a déjà une réputation de grande mystique lorsque, le 27 décembre 1673, elle reçut sa première visite de Jésus qui l’invita à prendre, au sein de l’assemblée de la Cène, la place de Jean, le seul apôtre qui posa physiquement la tête sur la poitrine de Jésus. « Mon divin Cœur est si passionné d’amour pour les hommes que ne pouvant plus contenir en lui-même les flammes de son ardente charité, il faut qu’il les répande. Je t’ai choisie pour ce grand projet », lui dit-il.
L’année suivante, Marguerite eut deux autres visions : dans la première, elle vit le cœur de Jésus sur un trône de flammes, plus brillant que le soleil et plus transparent que le cristal, entouré d’une couronne d’épines ; dans l’autre, elle vit le Christ éclatant de gloire, avec sa poitrine d’où sortent des flammes de tous côtés, au point de ressembler à une fournaise. Jésus lui parle à nouveau et lui demande de communier chaque premier vendredi pendant neuf mois consécutifs et de se prosterner par terre une heure durant dans la nuit du jeudi au vendredi.
C’est ainsi que sont nées les pratiques des neuf vendredis et de l’Heure Sainte d’Adoration.
Dans une quatrième vision, le Christ demande une fête pour honorer son Cœur et pour réparer, par la prière, les offenses qu’il a reçues. La fête a été rendue obligatoire pour toute l’Église en 1856 par Pie IX. En 1995, saint Jean-Paul II institua en ce même jour la Journée mondiale de prière pour la sanctification du clergé, afin que le sacerdoce soit gardé dans les mains de Jésus, voire dans son cœur, pour être ouvert à tous.

Evangile de la messe de ce vendredi 7 juin ( extrait)

« Comme c’était le jour de la Préparation (c’est-à-dire le vendredi), il ne fallait pas laisser les corps en croix durant le sabbat, d’autant plus que ce sabbat était le grand jour de la Pâque. Aussi les Juifs demandèrent à Pilate qu’on enlève les corps après leur avoir brisé les jambes. Les soldats allèrent donc briser les jambes du premier, puis de l’autre homme crucifié avec Jésus. Quand ils arrivèrent à Jésus, voyant qu’il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes, mais un des soldats avec sa lance lui perça le côté ; et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau ». (Jn 19, 31-37)

L’eau et le sang

« Quand ils arrivèrent à Jésus, voyant qu’il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes, mais un des soldats avec sa lance lui perça le côté ; et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau. »
Ce détail suggère à quel point la scène a frappé l’évangéliste. Le don de l’eau, symbole du baptême et de l’Esprit Saint aux croyants (Jn 7,37-39 : Au jour solennel où se terminait la fête, Jésus, debout, s’écria : « Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive, celui qui croit en moi ! Comme dit l’Écriture : De son cœur couleront des fleuves d’eau vive. » En disant cela, il parlait de l’Esprit Saint qu’allaient recevoir ceux qui croiraient en lui. En effet, il ne pouvait y avoir l’Esprit, puisque Jésus n’avait pas encore été glorifié). Et le don du sang, symbole de l’Eucharistie (Jn 6,54-56 : " Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. En effet, ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson. Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi, je demeure en lui"). Comme pour suggérer sous quelle forme il continuera à être présent sur terre.

Le cœur

Lorsque nous entendons le mot « cœur », nous pensons surtout à la sphère affective, sentimentale. Mais dans le langage biblique, il a un sens beaucoup plus large, car il désigne toute la personne dans l’unité de sa conscience, de son intelligence et de sa liberté. Le cœur indique l’intériorité de l’homme, mais aussi sa capacité de réflexion : c’est le siège de la mémoire, le centre des choix, des projets. Dans ce côté ouvert, Jésus nous montre et nous dit : « Tu m’intéresses », « Je prends ta vie à cœur ». Mais il dit aussi : « Fais ceci en mémoire de moi : prends soin des autres. Avec cœur. C’est-à-dire, aie les mêmes sentiments que moi, prends les mêmes décisions que moi ».

Article d’après Vatican News

Prière

Cœur Divin de Jésus
Je t’offre par le Cœur Immaculé de Marie,
mère de l’Église, en union avec le Sacrifice Eucharistique,
les prières, les actions, les joies et les souffrances de cette journée
 en réparation des péchés et pour le salut de tous les hommes,
dans la grâce de l’Esprit Saint, à la gloire du Divin Père.
Amen.