Chers amis chrétiens et habitants du Liban,
Évêques de France, réunis en Assemblée Plénière à Lourdes, nous avons porté devant Notre-Dame le cri de détresse et de souffrance qui monte de votre terre, le Liban cher à notre cœur de chrétiens.
Depuis treize mois, la violence se déchaîne au Proche-Orient et elle suscite beaucoup de souffrances.
Comme l’ont exprimé les responsables de culte en France dans leur déclaration commune du 7 octobre dernier, nous appelons à un cessez-le-feu le plus rapide possible à Gaza, au Liban et en Israël, ainsi qu’au retour de tous les otages. Nous prions pour l’aboutissement des initiatives diplomatiques en cours. Nous nous tournons vers le Seigneur pour implorer la paix. Avec vous, nous demandons pour votre pays la grâce de fortifier encore son unité nationale. Soumis à de fortes influences extérieures et à des blocages internes, le Liban, déjà bien éprouvé et affaibli par près de vingt ans de crise politique, sociale et désormais financière et économique, affronte aujourd’hui, dans cette guerre qui le dépasse, une crise plus grave encore.
Nous exprimons notre admiration devant la résilience de votre pays. Nous mesurons le courage des familles, des jeunes, des enfants, des personnes âgées et des parents dans les villes et les villages face à ce drame. Nous recevons de beaux témoignages d’entraide interconfessionnelle. Nous sommes admiratifs aussi pour la solidarité vécue entre Libanais depuis tous les pays du monde. Depuis la France, les associations catholiques internationales d’entraide mettent toute leur énergie et leur créativité à soutenir les réseaux d’urgence, de soins ou d’éducation tant au Liban qu’à Gaza ou en Cisjordanie.
Nous n’oublions pas la souffrance des familles vivant à l’extérieur du Liban et qui se sentent bien loin, dans l’inquiétude, et démunies pour venir en aide à leurs proches. Plusieurs membres de notre assemblée : Mgr Peter Karam, administrateur de l’éparchie maronite en France ; Mgr Élie Yeyighian, exarque de l’éparchie arménienne ; Mgr Laurent Ulrich, ordinaire des fidèles des Églises orientales n’ayant pas d’évêque en France, nous partagent les inquiétudes et les angoisses des uns et des autres. Nous savons que la prière comme la fraternité sont des ponts qui traversent les mers et les frontières et sont seules capables de maintenir l’autre dans l’espérance. Soyez sûrs que nous ne vous oublions pas et que nous vous gardons chaque jour dans notre prière. Chaque dimanche, au cœur des célébrations eucharistiques, une intention de prière pour la paix au Liban et aussi en Israël et en Palestine et en Cisjordanie est portée.
Que Notre-Dame de Lourdes et du Liban, Reine de la Paix, continue de veiller sur votre pays et tous les hommes et femmes qui y demeurent.