Père Thierry-François de Vregille : « Prendre la misère de l’autre comme sienne »
C’est une conférence qui lui a fait comprendre, étudiant, que « la Miséricorde est le cœur du christianisme et le cœur de Dieu ». D’où son mémoire en 5e année de théologie sur ce sujet. D’où, en 2015, la parution de son livre La Miséricorde au cœur de Dieu(Ed. Parole et Silence) dans lequel il évoque comment celle-ci « a traversé toute la vie du Christ » et dont la couverture évoque le Père de la parabole du Fils Prodigue, ouvrant ses bras au lieu de juger et de condamner.
Le Père de Vregille a eu « la chance de bien connaître, à Rome puis à Calcutta, celle qui est le meilleur exemple de la miséricorde en actes : Mère Teresa ». Il a désiré poursuivre un projet qu’elle n’avait pas pu mener à bien : celui d’une communauté pour lutter contre la pauvreté spirituelle de l’Occident. Refondateur en France de laFraternité de la Parole, il a été accueilli en 2011 à Avignon par Mgr Cattenoz. C’est là, « dans sa fraternité, en priant, en lisant la parole de Dieu et en accueillant des personnes en recherche » qu’il dit « vivre tous les jours la Miséricorde ».
Ancien aumônier de prison, d’hôpital et des gitans, le Père de Vregille a toujours été heureux de pratiquer « l’acte très beau de pardonner » ; sacrement qu’il exerce aujourd’hui régulièrement lorsqu’il répond aux demandes de ses confrères du diocèse. C’est lui qui va préparer les méditations du chemin de croix du Vendredi Saint dans Avignon. Il va également animer une journée de retraite avec un groupe de prêtres. Sollicité par une catéchiste pour parler dans des classes de 3e, il s’efforce de traduire à des jeunes cette notion si riche de la Miséricorde : « avoir le cœur sensible au malheur et au péché de l’autre et les prendre comme siens ».
Père Cesáreo Escarda : « Donner aux jeunes la mission d’annoncer la Miséricorde »
Au Chili, il lui arrivait de confesser pendant des journées de 12 heures « des personnes de tous les horizons aux fardeaux parfois lourds ». Pour le Père Cesáreo Escarda, prêtre depuis 8 ans sur Avignon, transmettre la Miséricorde de Dieu afin de « le laisser aimer les autres à travers nous » reste une grande mission. Et il témoigne avoir été bouleversé, en juin 2015, en méditant au cours d’une retraite l’encyclique de Jean-Paul II, La miséricorde divine. Au point que ce texte est devenu « le fil rouge de sa vie de prière ». Aussi, au lancement de l’Année sainte de la Miséricorde, le Père Cesáreo s’est-il senti « appelé pour qu’elle soit connue ». Il s’est adressé à l’archevêque d’Avignon, Mgr Jean-Pierre Cattenoz. Depuis, il intervient dans des paroisses pour en parler à partir de textes bibliques et de séquences de films (Mission et Les Misérables) dans lesquels se vit un épisode très fort de pardon. Le père Cesáreo, qui a entendu l’appel du Pape François à pratiquer la créativité de la charité, ne manque pas d’idées pour que les jeunes la découvrent et la transmettent. Prêtre référent pour l’Enseignement catholique, il coordonne notamment un jeu-concours invitant lycéens et collégiens à évoquer la Miséricorde dans une plaidoirie, un chant, un texte ou une vidéo. Il organisera au printemps deux missions, dans deux établissements scolaires, avec des temps d’enseignement et de proposition du sacrement de la Réconciliation. Il aimerait que des laïcs, et spécialement des jeunes partant aux Journées Mondiales de la Jeunesse, soient aussi désignés symboliquement comme Messagers de la Miséricorde.
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