Avec Lazare, le 3e scrutin

24 mars 2023

Avec Lazare, Jésus nous prépare au grand passage de la nuit de Pâques

Le cinquième dimanche de Carême continue de marquer le basculement opéré la semaine dernière par le dimanche de Laetare Jerusalem (le dimanche de la joie). Les vêtements roses que le prêtre a pu revêtir en étaient le signe : le violet sombre de la pénitence s’est un peu estompé pour nous laisser entrevoir déjà la clarté du blanc de Pâques. Les fêtes pascales approchent à grands pas et notre préparation se fait de plus en plus pressante. Nous avons franchi au début du Carême la porte d’entrée dans le combat de Dieu. Aujourd’hui nous pouvons demander au Seigneur que la porte de nos cœurs ne se ferment pas afin d’écouter davantage la voix du Seigneur.

Cette voix, c’est celle du Christ qui nous appelle à passer avec Lui de la mort à la vie. Avec l’évènement qui nous est rapporté ce dimanche dans l’évangile, Jésus nous montre en vérité qui Il est. A bien des reprises, il a rencontré les foules, il a échangé et dialogué avec beaucoup. Il a pu aussi opérer des guérisons, des miracles. Mais ici, on atteint le sommet. Ce Jésus, qui est déjà un grand prophète aux yeux de certains va réaliser ce que Dieu seul peut faire. Il était bien mort ce Lazare ! « Seigneur, il sent déjà ; c’est le quatrième jour qu’il est là. » dira Marthe à Jésus. Mais rien n’est impossible à Dieu. Et pour que notre foi soit fortifiée, Jésus va ressusciter Lazare en l’appelant par son nom et faisant écouter sa belle voix : « Lazare, viens dehors ! ». Comment ne pas penser à ce passage que le Christ fera lui-même dans la nuit du samedi saint, prenant avec lui par la main tous ceux qui attendaient que les portes du Ciel se rouvrent. Par ce signe de la résurrection de son ami Lazare, Jésus nous prépare au grand passage qui marque tout baptisé.

Dans la nuit de Pâques, les catéchumènes entendront aussi la voix du Christ et ils passeront avec Lui, dans l’eau du baptême, de la mort à la vie. C’est bien pour avoir part avec notre Seigneur à la vie éternelle, aux festins des noces de l’Agneau que nous mourrons pour ressusciter au dernier jour. Que l’Esprit Saint continue de nous vivifier pour avancer sans encombres aux fêtes pascales qui approchent.

Abbé Baptiste Vanel, vicaire.