En ce dimanche de la solennité du saint Sacrement du Corps et du Sang du Christ, l’Eglise met un coup de projecteur sur le mystère de l’Eucharistie qui est fidèlement célébré chaque jour.

Cette fête appelée aussi fête du Saint-Sacrement ou fête Dieu en France a été instituée en 1264 par le pape Urbain IV. Depuis 1318, le pape Jean XXII demande à ce qu’on puisse porter le Saint Sacrement en cortège solennel dans les rues de nos villes et villages. C’est le début de l’ostensoir (objet qui permet de porter l’hostie consacré).

La date de cette fête est en principe le jeudi qui suit la fête de la Sainte-Trinité c’est-à-dire soixante jours après Pâques. Mais en France, depuis le concordat de 1801 et dans plusieurs pays, la Fête du Corps et du Sang du Christ est repoussée au dimanche qui suit la Sainte-Trinité en vertu d’un indult papal pour permettre la participation de tous les fidèles. En effet ce jeudi n’est pas un jour férié en France alors qu’il l’est dans certains pays.

La fête du Saint Sacrement nous rappelle que le mystère de l’Eucharistie est au centre de notre foi catholique. Par ce sacrement, le Seigneur tient sa promesse : « je suis avec tous les jours jusqu’à la fin du monde » Mt 28, 20. Parce que le Seigneur nous a dit de faire cela en mémoire de lui, chaque jour le prêtre monte à l’autel pour se tenir devant Dieu et rendre ainsi présent le Christ. A chaque Eucharistie c’est tout le mystère pascal (de la mort à la résurrection du Christ) que nous célébrons. Quand le prêtre dit les paroles même de Jésus, le pain devient le Corps du Christ et le Vin, le sang du Christ. Jésus se rend présent dans le pain et le vin consacré. Il n’est pas là uniquement pour la célébration, il est là tant que demeure une parcelle de son corps ou une goutte de son sang. La présence réelle de Jésus est notre plus grand trésor. C’est la consolation, la nourriture dont nous avons besoin pour affronter les tempêtes et vicissitudes de notre temps. Jusqu’à ce que le Christ vienne dans sa gloire, l’Eucharistie sera célébrée et aussi adorée.

Nous avons la grâce dans notre paroisse de pouvoir vivre l’adoration eucharistique le mercredi de 09h00 à 23h00 et du jeudi au vendredi, jour et nuit, de 09h00 à 22h00. Par cette chaîne d’adorateurs qui se relaient, toutes nos actions pastorales trouvent leur origine et leur fin. C’est bien dans l’adoration que nous confions nos vies, nos soucis, nos épreuves, nos projets… et c’est toujours dans le Christ que nous rendons grâce pour tel ou tel évènement ou bonne nouvelle, pour une action qui a réussi… « Source et sommet de toute vie chrétienne », redira avec force le Concile Vatican II dans Lumen Gentium 11. C’est ainsi que nous pouvons comprendre que l’Eucharistie construit l’Eglise et qu’en même temps, l’Eucharistie nous construit, nous fortifie.

C’est bien cela que nous essayons de transmettre aux jeunes qui nous sont confiés à l’aumônerie paroissiale. Voilà maintenant 6 ans que chaque vendredi, les collégiens et lycéens de notre paroisse vivent un temps d’adoration eucharistique. Tout simplement, dans le silence de la présence du Christ, ils se laissent rejoindre par Lui. En même temps, ils peuvent lui confier ce qu’ils vivent. Il n’y a pas grand-chose à dire, si ce n’est que c’est un miracle à chaque fois ! Lorsque 35 jeunes se tiennent en adoration silencieuse pendant 15 minutes, nous ne pouvons que rendre grâce pour ce temps privilégié qui est offert. Rendre grâce pour la puissance du Christ qui continue d’agir aujourd’hui et qui se laisse toucher. Pour peu que nous fassions place au Roi des Rois.

En bien d’autres occasions ou lieux nous pouvons goûter cette présence de l’adoration eucharistique silencieuse. Dieu nous parle. A vos qui lisez ces lignes, oserez-vous rejoindre la construction de l’édifice construit par le Christ lui-même ? Venez partager un moment avec les adorateurs, qui que vous soyez, le mardi 27 juin à 20h00 à la Nativité (5 rue Capty). Il y aura un temps convivial autour d’un verre de l’amitié suivi d’une heure d’adoration dans la chapelle de la Nativité de 21h00 à 22h00.

« Sit laus plena, sit sonora, sit jucunda, sit decora, mentis iubilatio ! »
Louons-le à voix pleine et forte, que soit joyeuse et rayonnante l’allégresse de nos cœurs ! ».

Abbé Baptiste Vanel, vicaire