La fête du Christ Roi a été instituée en 1925 par le Pape Pie XI. Voici que l’année liturgique touche à sa fin. Dimanche prochain, le 27 novembre, l’Église entrera dans une nouvelle année liturgique. Ce sera le 1er dimanche de l’Avent qui inaugurera un nouveau cycle de fêtes.
Mais ce n’est pas un éternel retour où l’on revient à son point de départ. Car l’histoire de Dieu avec les hommes, progresse, elle va vers son achèvement. Un jour sera le dernier jour, même si le Christ nous interdit d’en conjoncturer la date. Mais en ce dernier dimanche de l’année, l’Église s’abstient de faire le bilan comme il est d’usage parmi les hommes lorsque le nouvel an arrive. Ce n’est pas en arrière qu’elle veut regarder aujourd’hui, mais en avant. Le Christ n’est pas Roi pour servir les pouvoirs politiques, mais pour sauver les hommes en les réconciliant avec Dieu et entre eux, en les invitant à servir sa royauté d’amour, de justice, de vérité, de paix.
« Es-tu roi ? » Cette question a été posée à Jésus, vous le savez, par un gouverneur romain, Pilate, dans une salle du prétoire à Jérusalem.
Cette question a traversé les siècles… la réponse aussi : « Ma royauté ne vient pas de ce monde »
-Jésus Roi – Oui mais la veille au soir, ce jeudi-là, il avait pris un tablier et lavé les pieds de ses disciples.
-Jésus Roi- Oui, mais ce jour-là, il était debout, les mains liées, on allait le couronner, mais d’une couronne d’épines. Ce n’est pas une couronne de diamants et de rubis mais une couronne d’épines qui blesse son visage. La Croix est son trône.Quand Dieu vient inaugurer son Règne c’est ainsi que se déroule le Sacre.
- Jésus Roi - Oui, mais un roi fraternel : « Ce que vous faites au plus petit, c’est à moi que vous le faites. »
L’onction faite au roi David appelle chacun de nous à se souvenir de l’onction au baptême : elle nous fait participer à la dignité du Christ, sa dignité de « prêtre, de prophète et de roi ». Comme les tribus d’Israël à David, nous pouvons dire à Jésus : « Nous sommes du même sang que toi ! »
Au dernier dimanche de l’année liturgique, nous honorons et implorons notre Sauveur. Dans nos chants de louange, dans l’union de nos cœurs pour acclamer le Roi de l’univers, mystérieusement, il se passe quelque chose, qui vient apaiser nos angoisses et éclairer nos obscurités. Il suffit juste de nous réjouir d’avoir un tel Roi, et de le célébrer comme il le mérite, ainsi que le chantent les 24 anciens de l’Apocalypse : « Tu es digne, Christ et Seigneur, de recevoir honneur, gloire et puissance ». De tels cris de louange renversent les trônes des faux-rois et nous donnent une assurance que rien ne pourra jamais nous retirer.
Viens, Seigneur Jésus ! Viens régner sur nous et sur le monde entier.
Père Olivier DALMET