LE JOYEUX MESSAGE QU’EST L’EVANGILE EST UN APPEL A LA CONVERSION !

20 janvier 2024

Au commencement de sa vie publique, Jésus partit pour la Galilée proclamer l’Évangile de Dieu ; il disait :

« Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à l’Évangile. »

L’évangile, nous le savons tous, signifie bonne nouvelle ou joyeux message. Sa proclamation apporte une espérance aujourd’hui (cf. Luc 4, 21) . Les temps sont accomplis, cela veut dire que maintenant le Seigneur est là, dans la personne de Jésus. Par Lui, le règne de Dieu et ses promesses sont tout proche, accessibles. Soulignons néanmoins que cette bonne nouvelle de la proximité de Dieu inclut un appel à la conversion et d’une invitation à croire : Convertissez-vous et croyez à l’Évangile.

Jésus est tout à la fois pasteur et docteur. Il est le Bon Pasteur (Jn 10, 14) qui vient rejoindre et chercher la brebis égarée. Il est le Bon Samaritain (Lc 10, 33) qui voit d’abord la dignité de l’homme, a de la compassion pour ses blessures (conséquences du mal subi ou commis) et pourvoit à ses besoins dont celui de connaître la vérité. Jésus est aussi Bon Maitre (Mc 10, 17). Il se fait clairement connaître par des affirmations personnelles :

Je suis la Lumière du monde (Jn 8, 12),
Je suis LE Chemin et la Vérité et la Vie (Jn 14, 6),
Je suis le Messie (Jn 4, 26).

Jésus enseigne aussi la vérité en complétant l’enseignement de la Loi juive en disant : « vous avez entendu… moi je vous dis. » De cette manière, Jésus nous apprend à voir plus loin que le permis / autorisé face au défendu /interdit… ‘parce que c’est comme çà. Bien plus, Jésus nous a appris à chercher le sens profond des choses et Il nous l’a montré ! Jésus a encore indiqué les conditions pour être son disciple : Si quelqu’un veut me servir, qu’il me suive ; et là où moi je suis, là aussi sera mon serviteur. Jn 12, 26

Aujourd’hui encore, Jésus pasteur et maître et l’Église mère et maîtresse de vérité nous indiquent que seul ce qui est vrai peut authentiquement être pastoral… Jésus, plein de grâce et de vérité, aide la personne à mettre ses pensées, ses paroles et ses actes dans la lumière de Dieu pour qu’ils portent du fruit.

Ainsi avons-nous appris à distinguer la personne de ses actes… sans pour autant les séparer !

La personne n’est ni bonne ni mauvaise : elle est fondamentalement et toujours digne de respect.
Les actes sont bons ou mauvais et peuvent être qualifiés comme tels.

Sur tel ou tel sujet, nous avons donc besoin d’entendre ce qu’il en est pour connaître la bonté ou la malice de tel ou tel acte, en nous appuyant sur ce que Dieu Lui-même nous en a dit dans la Sainte Ecriture, en le comprenant puis en l’expliquant à nos enfants comme l’Eglise le comprend. Sur la question du mariage, Jésus a renvoyé à l’intention divine et au projet initial de Dieu, valables pour les hommes et les femmes de toutes les générations depuis le commencement. Ainsi, le mariage est l’union stable, exclusive et indissoluble entre un homme et une femme, naturellement ouverte à la génération de nouvelles vies. L’Eglise a mission de le redire à chaque génération.

Concluons avec Saint Jean Paul II dans l’encyclique ‘La splendeur de la vérité’ sur quelques questions fondamentales de l’enseignement moral de l’Eglise : on lit au n°95 que

« la vraie compréhension et la compassion naturelle doivent signifier l’amour de la personne, de son bien véritable et de sa liberté authentique. Et l’on ne peut certes pas vivre un tel amour en dissimulant ou en affaiblissant la vérité morale, mais en la proposant avec son sens profond de rayonnement de la Sagesse éternelle de Dieu, venue à nous dans le Christ, et avec sa portée de service de l’homme, de la croissance de sa liberté et de la recherche de son bonheur. En même temps, la présentation claire et vigoureuse de la vérité morale ne peut jamais faire abstraction du respect profond et sincère, inspiré par un amour patient et confiant, dont l’homme a toujours besoin au long de son cheminement moral rendu souvent pénible par des difficultés, des faiblesses et des situations douloureuses. (…) Paul VI a écrit : “Ne diminuer en rien la salutaire doctrine du Christ est une forme éminente de charité envers les âmes. Mais cela doit toujours être accompagné de la patience et de la bonté dont le Seigneur lui-même a donné l’exemple en traitant avec les hommes. Venu non pour juger, mais pour sauver (cf. Jn 3, 17), il fut certes intransigeant avec le mal, mais miséricordieux envers les personnes” (Humanae vitae, n. 29). »

Dans la difficulté ou l’incompréhension, chacun doit toujours pouvoir se confier au Seigneur et à sa miséricorde, invoquer son aide et être encouragé sur le chemin de la sainteté.

Père Michel BERGER, curé