Le sacrement des malades

18 février 2023

Le 12 février, dimanche de la santé, le sacrement des malades sera proposé de manière communautaire lors de la messe de 10 h 30 à la cathédrale saint Siffrein.
Le Rituel ne parle plus d’Extrême Onction mais d’Onction des malades. De fait, ce sacrement n’est pas explicitement le sacrement des mourants, bien qu’il doive être donné aux mourants.
Ce sacrement consiste en une onction d’huile sainte, bénite chaque année à Pâques, lors de la messe Chrismale, ce qui manifeste le lien entre ce sacrement de l’onction et la mort et résurrection du Christ vainqueur de la mort et de la maladie, célébré la nuit de Pâques.
En fidélité à la manière de faire de Jésus et à ses ordres, l’Église dès le début a porté une attention particulière aux malades. En témoigne le texte de la lettre de saint Jacques (5, 13-15), qui est le texte de référence pour l’Onction des malades.
La grâce première de ce sacrement est une grâce de réconfort, de paix et de courage pour vaincre les difficultés propres à l’état de maladie grave ou à la fragilité de la vieillesse, indique notamment le Catéchisme. Cette grâce est un don du Saint-Esprit qui renouvelle la confiance et la foi en Dieu et fortifie contre les tentations du malin, tentation de découragement et d’angoisse de la mort (cf. He 2,15). Cette assistance du Seigneur par la force de son Esprit veut conduire le malade à la guérison de l’âme, mais aussi à celle du corps, si telle est la volonté de Dieu. En outre, « s’il a commis des péchés, ils lui seront remis » (Jc 5,15 ; cf. Cc. Trente : DS 1717).
Il est préférable, autant qu’il est possible, de proposer l’Onction en début de maladie, puisqu’elle est le sacrement du temps de la maladie. Présentée en début de maladie, elle apparaît mieux comme le sacrement des malades, et non comme le sacrement des mourants.
Quant à la réitération de l’Onction des malades, il faut éviter qu’elle devienne un sacrement donné régulièrement, sur le modèle de la Réconciliation et de l’Eucharistie. Le sacrement peut être réitéré dans le cas d’une maladie nouvelle ou d’un stade nouveau de la même maladie.
L’existence d’un sacrement spécial pour le temps de la maladie manifeste l’importance que l’Église attache à la pastorale de la santé. La maladie grave a été et demeurera toujours une situation où la personne humaine ressent d’une façon aigüe sa contingence, sa finitude, sa solitude, sa dépendance, son angoisse. J’invite les personnes qui recevront l’onction des malades au cours de cette messe à entrer dans une telle espérance. Père Olivier DALMET