Nouvelle traduction du Missel Romain

22 novembre 2021

La traduction actuelle du Missel romain remonte aux années 1970 et a seulement fait l’objet de mises à jour mineures depuis. Une nouvelle traduction s’imposait afin de « manifester l’unité du rite romain ».

Elle entrera en vigueur le dimanche 28 novembre prochain, premier jour de l’Avent.

Demeurer au plus près du texte original latin.

Un effort fourni pendant les 15 ans qu’aura duré le travail de traduction par la Comiro (Commission du Missel Romain). En plus de la révision d’un certain nombre de prières, préfaces et dialogues rituels, une plus grande place est donnée au silence et à la gestuelle. Autre évolution, les adresses sont désormais inclusives : « frères et sœurs » au lieu de « frères » auparavant - une volonté chère aux Églises suisse et canadienne, et qui correspond au texte latin. Enfin, l’accent est mis sur l’eucharistie en tant que mystère.

  1. SALUTATION DU PRÊTRE

    Au début de la célébration, le prêtre accueille les fidèles en leur souhaitant la présence du Ressuscité. La nouvelle traduction souligne cela en utilisant le mot « Christ ». La grâce de Jésus, le Christ, notre Seigneur, l’amour de Dieu le Père, et la communion de l’Esprit Saint soient toujours avec vous.

  2. ACTE PÉNITENTIEL

    Le rite pénitentiel démarre désormais avec la mention « Frères et sœurs ». Une mention que l’on retrouvait déjà dans le missel latin. « Nous avons péché » remplace « nous sommes pécheurs », l’accent est donc mis sur l’acte plus que sur la personne. La Vierge Marie gagne le vocable de bienheureuse.

    Frères et sœurs, préparons-nous à célébrer le mystère de l’eucharistie, en reconnaissant que nous avons péché.

    Je confesse à Dieu tout-puissant, Je reconnais devant vous, frères et sœurs, que j’ai péché en pensée, en parole, par action et par omission. Oui, j’ai vraiment péché. C’est pourquoi je supplie la bienheureuse Vierge Marie, les anges et tous les saints, et vous aussi, frères et sœurs, de prier pour moi le Seigneur notre Dieu.

  3. GLOIRE À DIEU

    Attention, dans le Gloire à Dieu, la nouvelle traduction privilégie le pluriel « les péchés » au singulier « le péché ».

    Toi qui enlèves les péchés du monde, prends pitié de nous. Toi qui enlèves les péchés du monde, reçois notre prière...

  4. JE CROIS EN DIEU

    Dès les années 1970, le philosophe Jacques Maritain dénonçait déjà la traduction française du Je crois en Dieu qui affirme que le Christ est « de même nature que le Père » : « Je suis de même nature que Monsieur Pompidou, je ne lui suis pas consubstantiel ». Il se serait donc réjoui car désormais, dans le symbole de Nicée-Constantinople, le terme « consubstantiel » remplace « de même nature », exprimant par-là l’identité de substance entre le Père et le Fils. Le symbole des Apôtres n’a quant à lui pas été modifié. On dira : engendré non pas créé, consubstantiel au Père.

  5. LITURGIE EUCHARISTIQUE

    Nouvelle prière sur les offrandes

    Priez, frères et sœurs : que mon sacrifice, qui est aussi le vôtre, soit agréable à Dieu le Père tout puissant : Que le Seigneur reçoive de vos mains ce sacrifice à la louange et à la gloire de son nom, pour notre bien et celui de toute l’Église. 

    Anamnèse

    Il est grand, le mystère de la foi.

    Nous annonçons ta mort, Seigneur Jésus, nous proclamons ta résurrection, nous attendons ta venue dans la gloire.

    Acclamons le mystère de la foi

    Quand nous mangeons ce pain et buvons à cette coupe, nous annonçons ta mort, Seigneur ressuscité, et nous attendons que tu viennes.

    Qu’il soit loué, le mystère de la foi

    Sauveur du monde, sauve-nous ! Par ta croix et ta résurrection, tu nous as libérés.

  6. AGNEAU DE DIEU

    Outre le pluriel réitéré des « péchés », l’Agneau de Dieu se clôt désormais par « Heureux les invités au repas des noces de l’Agneau » au lieu de « Heureux les invités au repas du Seigneur ». Une invitation à la communion permettant d’exprimer le mystère de l’Alliance avec Dieu : Agneau de Dieu qui enlèves les péchés du monde, prends pitié de nous, donne-nous la paix.

  7. RITE DE CONCLUSION

    Jusqu’à présent, le prêtre renvoyait les fidèles en disant : « Allez, dans la paix du Christ ». La nouvelle traduction offre trois autres formules possibles (au choix) : Allez porter l’Évangile du Seigneur ou Allez en paix, glorifiez le Seigneur par votre vie ou Allez en paix.