Pauline JARICOT a été béatifiée à LYON le 22 mai dernier. Cette laïque, entrepreneuse lyonnaise du XIX^e siècle, est surtout connue pour être à l’origine des actuelles Œuvres pontificales missionnaires, dont l’objet est le soutien des missions à travers le monde.

Je suis faite pour aimer et agir. Mon cloître, c’est le monde.

Cet engagement lui vaut d’être parfois appelée « la mère des missions », bien qu’elle ne soit jamais partie loin de chez elle, alors même qu’elle avait rêvé de devenir missionnaire en Chine. Issue d’une famille aisée de soyeux lyonnais, elle s’est également montrée préoccupée par la situation de la classe ouvrière entreprenant divers projets pour soulager les misères dont elle était témoin :

• Évangélisation : Pour aider les missionnaires, elle crée l’œuvre de la Propagation de la Foi en 1822 qui deviendra les Œuvres Pontificales Missionnaires. Elle est aujourd’hui patronne des missions.

Une personne qui va puiser de l’eau dans un panier d’osier n’est pas moins insensée que ceux qui se donnent beaucoup de peine en ce monde sans unir leurs travaux à ceux de Jésus-Christ

• Prière : Ayant une grande dévotion à la Vierge Marie, elle aime la prière du Rosaire et crée le Rosaire Vivant, en 1826 ; fondation toujours en activité.

La prière est un moteur puissant qui fait sentir sa force d’un bout du monde à l’autre ; elle va chercher dans le cœur de Dieu des grâces de vie et de salut pour tous. La prière est le royaume de Dieu au-dedans de nous ; elle s’étend à tous, au Ciel, sur la terre, dans le purgatoire ; elle enchaîne les démons !

• Action sociale : Sensible aux réalités et à la misère du monde ouvrier, elle s’engage corps et âme auprès des travailleurs et des plus démunis.

Il faut s’attacher à améliorer la condition de la classe ouvrière. Il faut rendre à l’ouvrier sa dignité d’homme, en l’arrachant à l’esclavage d’un travail sans relâche, sa dignité de père en lui faisant retrouver les charmes de la famille, sa dignité de chrétien en lui procurant les espérances de la religion