Un peu d’ordre !

18 février 2022

Dimanche prochain, notre paroisse d’Orange aura la joie d’être la communauté au milieu de laquelle sera célébrée l’ordination diaconale de Joris Roland. Voici quelques réflexions pour nous y préparer :

Le mot ordination vient du verbe ordonner : disposer, mettre en ordre, prescrire, donner le sacrement de l’Ordre...
1. Comme tout verbe actif, il faut quelqu’un pour faire l’action  : le ministre du sacrement de l’Ordre (quel qu’en soit le degré : diaconat – sacerdoce – épiscopat) est l’évêque en la personne de qui le Christ continue d’agir pour son Eglise. Puisque le sacrement de l’Ordre est le sacrement du ministère apostolique, il revient aux évêques en tant que successeurs des Apôtres, de transmettre le don spirituel. (Cf. Catéchisme de l’Eglise Catholique n°1576)
Réjouissons-nous de pouvoir être rassemblés autour de notre évêque : en effet, l’Eucharistie célébrée par l’évêque a une signification toute spéciale comme expression de l’Église réunie autour de l’autel sous la présidence de celui qui représente visiblement le Christ, Bon Pasteur et Tête de son Église. (Cat. Egl. Cath. n°1561)

 

2. En quoi consiste l’action d’ordonner ? Le rite essentiel du sacrement de l’Ordre est constitué, pour les trois degrés, de l’imposition des mains par l’évêque sur la tête de l’ordinand ainsi que de la prière consécratoire spécifique qui demande à Dieu l’effusion de l’Esprit Saint et de ses dons. (Cf. Catéchisme de l’Eglise Catholique n°1573).

3. A quoi celui qui reçoit ce sacrement est-il ordonné ? Il est ordonné pour un ministère, c’est-à-dire un service nécessaire à la vie de l’Eglise.

L’évêque est ordonné pour enseigner (annoncer et expliquer l’Evangile), sanctifier et gouverner.

Le prêtre est ordonné pour coopérer au ministère de l’évêque : puisque l’évêque ne peut pas être partout dans son diocèse au même moment, le prêtre est en quelque sorte sa bouche et son bras quand il enseigne, sanctifie et porte une part de la charge pastorale.

Le diacre est ordonné pour le service : celui de la Parole de Dieu, celui de la liturgie et celui de la charité.

Ainsi, dans l’Eglise, grâce aux dons hiérarchiques reçus par le sacrement de l’Ordre …, les fidèles sont aidés, encouragés et organisés pour que les tâches du ministère soient accomplies et que se construise le corps du Christ. (Cf. Eph 4, 12). Comme le rappelle le Concile Vatican II, le Saint-Esprit ne se borne pas à sanctifier le Peuple de Dieu par les sacrements et les ministères, à le conduire et à lui donner l’ornement des vertus. Il distribue aussi parmi les fidèles […] les grâces spéciales qui rendent apte et disponible pour assumer les diverses charges et offices utiles au renouvellement et au développement de l’Église. Lumen Gentium n° 12

Pour conclure, rappelons-nous : Le sacerdoce commun des fidèles et le sacerdoce ministériel ou hiérarchique, qui ont entre eux une différence essentielle et non seulement de degré, sont cependant ordonnés l’un à l’autre : l’un et l’autre, en effet, chacun selon son mode propre, participent de l’unique sacerdoce du Christ. Lumen Gentium n° 10

P. Michel Berger