Pier Giorgio Frassati, « toujours plus haut »

27 octobre 2020

Notre série « Vers la Toussaint - La sainteté n’attend pas »

Jeune Italien enthousiaste, Pier Giorgio Frassati (1901-1925) a témoigné qu’il est possible de concilier piété, charité et allégresse. Béatifié en 1990, il a marqué ses contemporains.

Pier Giorgio, comment vivre joyeux et donné aux autres ? donne-nous envie de monter toujours plus haut à ta suite !

► "Lorsqu’on possède la paix du cœur, on a tout le reste. A ce monde qui s’est éloigné de Dieu, il manque la paix, mais il manque aussi la Charité, c’est-à-dire l’Amour véritable et parfait... C’est à nous d’apporter le souffle de bonté qui seul peut naître de la religion du Christ.

► « Il faut penser que seul l’autre monde nous réserve un séjour meilleur. »

► « Il faut s’agripper fortement à la foi : sans elle que vaudrait toute notre vie ? Rien, nous aurions vécu inutilement. »

► « La foi nous donne la force de supporter les épines qui poussent sur le chemin de notre vie. »

► « Il faut la prière continue afin d’obtenir de Dieu cette grâce sans laquelle nos forces sont insuffisantes. »

► « Par toi-même, tu ne feras rien mais si tu prends Dieu pour centre de toutes tes actions, alors tu arriveras au but. »

Une foi vécue au coeur du monde

Né le 6 avril 1901, à Turin en Italie, fils de sénateur, Pier Giorgio Frassati est, dès l’enfance fasciné par Dieu ! Il puise dans l’Évangile son souci de la justice et son intérêt à prendre soin des pauvres, des malades et des marginaux. Chaque jour, « le Christ le visite dans l’eucharistie et il Lui rend visite en aidant les gens démunis ».

Ce laïc célibataire témoigne de la présence de Dieu grâce à sa foi qui n’a rien d’austère. Pourvu d’une grande simplicité, Pier Giorgio incarne l’équilibre entre la prière et l’engagement.

Grand sportif, avec ses amis, il organise des randonnées en montagne et pratique l’alpinisme. En tout, il souhaite monter toujours plus haut !

Au chevet d’un malade, il contracte la poliomyélite, qui en 6 jours entraîne sa mort, le 4 juillet 1925, à l’âge de 24 ans. Ce n’est qu’à ce moment que ses proches réalisent tout le bien qu’il a fait, discrètement, au nom de sa foi. Le pape Jean-Paul II le béatifie le 20 mai 1990, lui qui l’avait déjà présenté comme l’homme des huit béatitudes, le 27 mars 1977, il le nomme patron des sportifs et des Journées mondiales de la jeunesse.

Source : Vers le haut avec Pier Giorgio !

Son appel

C’est dans la discrétion que Pier Giorgio Frassati a mené la majorité de ses actions auprès des familles démunies de Turin, à travers notamment son engagement dans la Société de Saint-Vincent-de-Paul. Lorsqu’il meurt brutalement, à l’âge de 24 ans, suite à une poliomyélite foudroyante, sa famille et ses amis découvrent qu’il se démenait pour trouver à de nombreuses personnes une place à l’hôpital, un logement ou un emploi. Ils ne se doutaient pas que, derrière ce jeune homme enjoué et facétieux, se cachait une âme si généreuse. Car ce fils d’ambassadeur ressemblait en apparence à beaucoup de jeunes de son âge : il suivait des études d’ingénieur à l’université et fréquentait régulièrement sa bande d’amis. Sa foi, il la vivait au cœur du monde. S’il restait discret sur son engagement auprès des plus pauvres, il n’hésitait pas, par contre, à afficher haut et fort son amour pour Dieu. Une foi qui détonnait dans son entourage, surtout dans le milieu universitaire assez anticlérical de son époque. Il milite aussi en politique au sein du Parti populaire italien pour défendre ses convictions chrétiennes, notamment au sujet des réformes sociales et de la paix en Europe.

D’où tirait-il la force pour se tourner ainsi vers les autres ? De la prière. Très pieux, il se nourrissait chaque jour de l’eucharistie dès l’âge de 17 ans : « Dans la Sainte Communion, Jésus vient me visiter chaque matin, je le Lui rends en visitant mes pauvres. » S’il est tenté un temps par la prêtrise, il se rend compte, entre autres grâce à des discussions avec le P. Karl Rahner, un prêtre jésuite allemand, que ce n’est pas sa vocation et, à l’âge de 21 ans, il devient membre laïc du Tiers Ordre dominicain. En dépit de la brièveté de sa vie, Pier Giorgio Frassati laisse un témoignage spirituel fort, qui touche particulièrement les jeunes. Par la simplicité de sa vie, il donne un visage accessible à la sainteté. Ce passionné d’alpinisme montre qu’il est possible à la fois de tourner le regard vers le ciel et de vivre au cœur du monde. « Verso l’alto » (« Vers le sommet »), comme le disait sa devise.

Ce qu’il nous invite à vivre : « Le vrai bien doit être accompli sans qu’on le sache, quotidiennement, confidentiellement. »

Source : Site du diocèse de Paris